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Critique de AllTimeReadings


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Je dois dire que je ne m'attendais pas à ça. Je me suis pris une claque monumentale en lisant ce livre. Dès le début on se retrouve plonger dans l'histoire et on s'attache à Joe. Personnellement, j'ai adoré ce personnage. On se sent tellement triste pour lui, on aimerait faire quelque chose pour que son supplice arrête. Et pourtant, même si son monde est en train de s'écrouler, il reste fort, il ne se laisse pas abattre et fait preuve d'une très grande maturité. Il sait quand il doit parler et quand il doit seulement répondre un simple « yes, it is » ou « no, it isn't ». Je l'ai trouvé très attachant. Et j'ai aussi aimé la relation qu'il entretient avec son père. Il est tellement fier de lui et il aimerait le protéger en lui cachant la vérité, en lui disant que non, sa mère ne l'a pas déjà remplacé. Ce personnage m'a vraiment bluffé. le fait que ce livre soit en plus écrit à la première personne, du point de vue de Joe, rend le tout encore plus prenant, encore plus saisissant. On s'imagine réellement l'ambiance lourde et pesante dans laquelle il se trouve.

En revanche, j'ai littéralement détesté les personnages de Jean et de Warren Willer. Je ne veux pas dire par là que l'auteur les a mal décrits, mal mis en scène… Non, justement. Il a parfaitement décrit leur comportement et leur psychologie. Il montre à quel point ces deux personnages sont vicieux et détestables. Ils font souffrir Joe et vont même jusqu'à dire que c'est de sa faute, à lui! Ils sont ignobles et ont tous les deux un comportement inexcusable. J'étais tellement plongé dans ce livre que je ne pouvais pas me retenir de les insulter à haute voix quand je lisais. Non, non, ce n'est pas une blague !

Quant au personnage du père, on ne peut pas dire qu'il soit réellement présent. Il apparaît au début, à la fin, et quelque fois au téléphone au milieu du livre. Il n'empêche que lui aussi m'a beaucoup fait de peine. Imaginez, vous vous absentez trois jours et quand vous revenez, votre femme vous annonce qu'elle est amoureuse de quelqu'un d'autre et qu'elle vous quitte, là, maintenant, sans même vous laisser le temps de digérer la nouvelle. Et d'ailleurs, j'avoue que les larmes me guettaient lors de la dernière scène où la famille est réunit. J'ai trouvé l'instant tellement prenant, tellement puissant.

Comme vous vous en doutez, j'ai beaucoup aimé la plume de Richard Ford. Elle est fluide et les discours sont écrits en langage courant, il n'y a pas de fioritures et c'est très bien comme cela. J'ai vraiment hâte de lire d'autre de ses oeuvres, et je pense les lire en anglais également car, comme le langage est courant, il n'est pas compliqué à comprendre. Certes, il y a quelques mots dont je ne connaissais pas la signification, mais il n'empêche pas une bonne compréhension du texte, on arrive à deviner leur sens grâce au contexte. Je pense qu'un niveau d'anglais moyen est suffisant pour lire Wildlife.

Bon, si j'ai une toute petite remarque à faire, c'est que l'auteur n'évoque pas assez les années 60. On sait que l'action s'y déroule, car le narrateur le dit, mais sinon, peu de détails nous permettrait de le comprendre. En effet, vu que l'action se déroule dans un espace très restreint (la maison des Brinson, celle de Miller et quelques rues de Great Falls), on ne se sent pas plongé dans une époque différente. C'est un peu dommage, mais en même temps, je pense que depuis que j'ai lu 22/11/63 de Stephen King, je m'attends à ce que les auteurs soient tous capable de décrire les sixties avec une très grande précision, or ici, je me doute bien que ce n'était pas la volonté de l'auteur.
Lien : https://alltimereading.wordp..
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