AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de AMR_La_Pirate


Merci à NetGalley France et aux éditions Grasset pour l'envoi de ce premier roman de Mathilde Forget, À la demande d'un tiers

Ce récit à la première personne m'a d'abord un peu perturbée, je l'avoue…
Une jeune femme doit se résoudre à signer en urgence les documents permettant de faire interner sa soeur en hôpital psychiatrique ; elle entreprend alors une enquête personnelle et obsessionnelle en cherchant à comprendre le suicide de leur mère survenu quand elles étaient enfants. Comme si cela ne suffisait pas à plomber l'ambiance, elle vit également une rupture douloureuse…
Alors, je me suis raccrochée à la pertinence des recherches entreprises autour de la personnalité maternelle, au retour sur les lieux, aux questions posées aux proches et à la famille, aux investigations médicales. Au moins, cela me donnait un cadre à partir des faits, des dossiers médicaux, des souvenirs et interprétations des un(e)s et des autres.
Sortie de ce cadre rationnel, j'ai mieux apprécié le décalage et l'humour et surtout l'univers référentiel autour de l'image de la mère passant des héros orphelins de Walt Dysney ou des Marvel à Blade Runner et aux tueurs en série : « les personnages sans mère sont toujours particuliers, voire un peu flippants ».

J'ai fini par trouver mes clés de lectures autour de la mémoire, d'une forme de tempérance, de l'austérité des souvenirs, du point de vue du requin et des fentes du bois… Et puis, autour des non-dits aussi, ces choses « généralement connu[es] de tout le monde mais de personne en particulier ».
Et, surtout, il y avait les récurrences, comme des refrains, des échos dans le récit sur l'éducation protestante, la fascination de la narratrice pour les requins, les nombreuses occurrences de l'expression désignant son amoureuse, toujours appelée « la fille avec qui je veux vieillir »… J'ignorais que Mathilde Forget vient de la musique et du chant et, à présent que je le sais, je comprends mieux le rythme qu'elle a su insuffler dans son écriture ; je l'imagine me le lisant (me le chantant ?) à l'oreille…

Un récit un peu dérangeant mais intéressant. Je suis certaine qu'il gagnera à être relu, à l'occasion et vu sa brièveté (160 pages), pour en saisir tous les aspects.

#ÀLaDemandeDunTiers #NetGalleyFrance

https://www.facebook.com/piratedespal/
https://www.instagram.com/la_pirate_des_pal/
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}