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Critique de Merumi
J'ai eu la chance de lire ce livre avant sa sortie grâce à un Service Presse que la librairie où j'ai travaillé a reçu. Donc un grand merci aux Éditions Fleurus !
J'ai tout de suite été intéressée par l'histoire de ce livre. le sujet du mutisme sélectif est sous-exploité donc je me suis dit pourquoi pas.
On va suivre Piper qui est atteinte de mutisme sélectif : elle peut parler avec sa famille et sa meilleure amie, les gens vraiment très proches d'elles mais pour les autres, elle est incapable de prononcer un seul mot. J'ai beaucoup aimé la manière dont elle explique le mutisme sélectif car pour une fois, ce n'est pas lié à un traumatisme quelconque que l'héroïne aurait subi. Au contraire, Piper a une vie tout ce qu'il y a de plus normale, avec une famille aimante mais elle souffre d'une peur insurmontable, d'angoisses qui l'empêchent de parler.
On sent vraiment son dilemme tout au long du roman : Piper n'a qu'une seule envie "réussir à parler, à dire ce qu'elle veut" mais elle n'y arrive pas et on sent vraiment qu'elle essaye. Cela parait tellement facile pour les autres, ce sont souvent juste quelques mots mais rien ne sort de sa bouche. Et on a envie d'essayer et de réussir avec elle, ce qui la rend particulièrement attachante.
Tout ce que je ne t'ai pas dit parle donc du pouvoir des mots. Et c'est là où c'est très fort car ce livre ne contient pas tant de dialogues que cela, du fait déjà que Piper ne parle presque pas. Mais à travers les post-it que Piper et West s'écrivent, les interactions que notre héroïne a avec les autres élèves, on sent que les mots peuvent servir à aimer mais également à blesser et qu'il faut faire attention à ce qu'on dit et à la manière de le dire. le message, à travers ce roman, est assez parlant.
Par contre, il y a quelques éléments qui m'ont gêné à la lecture, notamment le côté niais du récit. En temps normal, je n'ai rien contre les romans avec un peu de niaisitude, au contraire, mais là, certains passages sont juste too much. Je ne veux pas vous spoiler mais la fin notamment était téléphonée et un poil trop "bisounours" pour moi.
La romance est d'ailleurs classique et pas vraiment un point fort du roman. La relation entre West et Piper sonne faux assez régulièrement et le seul intérêt pour moi est quand West se sent frustré, voir énervé que Piper ne puisse pas lui parler. Cela montre bien que, malgré le fait qu'il comprenne son mutisme, qu'il veuille l'accepter, parfois, c'est difficile, c'est trop pour lui et il n'arrive plus à composer avec cette situation. Cette faiblesse le rend humain, même si ces énervements apparaissent parfois de manière impromptue et pas toujours justifiée.
En bref, malgré ces quelques points négatifs, j'ai passé un bon moment de lecture, c'est un livre qui se lit rapidement et de manière assez fluide.
Lien : https://traversdeslivres.blo..
J'ai tout de suite été intéressée par l'histoire de ce livre. le sujet du mutisme sélectif est sous-exploité donc je me suis dit pourquoi pas.
On va suivre Piper qui est atteinte de mutisme sélectif : elle peut parler avec sa famille et sa meilleure amie, les gens vraiment très proches d'elles mais pour les autres, elle est incapable de prononcer un seul mot. J'ai beaucoup aimé la manière dont elle explique le mutisme sélectif car pour une fois, ce n'est pas lié à un traumatisme quelconque que l'héroïne aurait subi. Au contraire, Piper a une vie tout ce qu'il y a de plus normale, avec une famille aimante mais elle souffre d'une peur insurmontable, d'angoisses qui l'empêchent de parler.
On sent vraiment son dilemme tout au long du roman : Piper n'a qu'une seule envie "réussir à parler, à dire ce qu'elle veut" mais elle n'y arrive pas et on sent vraiment qu'elle essaye. Cela parait tellement facile pour les autres, ce sont souvent juste quelques mots mais rien ne sort de sa bouche. Et on a envie d'essayer et de réussir avec elle, ce qui la rend particulièrement attachante.
Tout ce que je ne t'ai pas dit parle donc du pouvoir des mots. Et c'est là où c'est très fort car ce livre ne contient pas tant de dialogues que cela, du fait déjà que Piper ne parle presque pas. Mais à travers les post-it que Piper et West s'écrivent, les interactions que notre héroïne a avec les autres élèves, on sent que les mots peuvent servir à aimer mais également à blesser et qu'il faut faire attention à ce qu'on dit et à la manière de le dire. le message, à travers ce roman, est assez parlant.
Par contre, il y a quelques éléments qui m'ont gêné à la lecture, notamment le côté niais du récit. En temps normal, je n'ai rien contre les romans avec un peu de niaisitude, au contraire, mais là, certains passages sont juste too much. Je ne veux pas vous spoiler mais la fin notamment était téléphonée et un poil trop "bisounours" pour moi.
La romance est d'ailleurs classique et pas vraiment un point fort du roman. La relation entre West et Piper sonne faux assez régulièrement et le seul intérêt pour moi est quand West se sent frustré, voir énervé que Piper ne puisse pas lui parler. Cela montre bien que, malgré le fait qu'il comprenne son mutisme, qu'il veuille l'accepter, parfois, c'est difficile, c'est trop pour lui et il n'arrive plus à composer avec cette situation. Cette faiblesse le rend humain, même si ces énervements apparaissent parfois de manière impromptue et pas toujours justifiée.
En bref, malgré ces quelques points négatifs, j'ai passé un bon moment de lecture, c'est un livre qui se lit rapidement et de manière assez fluide.
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