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Critique de Colchik


Le texte de présentation qui accompagne les reproductions d'estampes, de peintures et de dessins de Hokusai est signé du conservateur au musée d'ethnologie de Leyde, Matthi Forrer. À la fois très généraliste et chronologique, ce texte ne m'a pas convaincu car il ne répond pas à certaines questions simples que soulève le travail de l'artiste.
Matthi Forrer évoque à plusieurs reprises l'influence de la peinture occidentale sur l'oeuvre de Hokusai. Mais il n'explique pas comment Hokusai a pu avoir connaissance de ce mode d'expression artistique puisque le Japon était très fermé sur lui-même jusqu'à la révolution Meïji. Par ailleurs, il relève que plusieurs recueils d'estampes étaient de facture très luxueuse, destinés à un public averti, mais il ne nous donne pas un aperçu du marché de l'art à l'époque de l'artiste – si l'on peut parler de marché – et ne précise pas qui étaient les acheteurs (des nobles, de riches marchands, des dignitaires de la cour ?) et ce que représentaient pour eux ces recueils.
J'ai dit que le texte était bâti sur une chronologie, cependant elle reste dessinée à grands traits, en s'appuyant sur l'âge de Hokusai. Très peu d'éléments se rapportent au contexte politique, économique et social, Forrer évoque le shogunat au moment de la naissance de l'artiste, une crise économique vers 1830, mais rien n'éclaire l'environnement dans lequel s'est développée l'estampe japonaise. Quant aux éléments bibliographiques, ils sont extrêmement rudimentaires.
Je trouve dommage que cet ouvrage très agréable à consulter sur le plan de l'iconographie ne soit pas mieux servi par un texte d'introduction plus approfondi.
Une remarque sur la traduction : « après que » n'est pas suivi du subjonctif.
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