L'écriture dramatique de
Jon Fosse est assez proche de son oeuvre en prose. Les multiples répétitions d'une même phrase chez les personnages pour prendre conscience de ce qu'il expriment ou entendent, l'importance des silences dans les dialogues, pour mieux penser aux mots qui viennent d'être prononcés. Des phrases et des propos issus de la banalité du quotidien, des clichés verbaux qui cherchent souvent à combler le vide de l'existence ou le malaise d'être avec d'autres. On parle du temps qu'il fait parce qu'on ne sait pas parler de ce qui nous importe vraiment: la mort, l'amour, la spiritualité, l'identité, la tradition, le rapport à soi et aux autres.
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