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Critique de Mirliton


Ce livre m'a laissé une impression mitigée.

Il est intéressant en tant que témoignage d'un journaliste sur son métier (qu'il a abordé de différentes manières, dans des domaines très divers), sur le traitement de l'actualité, sur le fonctionnement de la véritable institution qu'est le Monde, sur certains aspects pittoresques de la profession aussi. La variété des postes occupés par Eric Fottorino lui permet de porter un regard diversifié sur tout cela, même si on sent toujours la marque de son dernier poste... Il est en outre un parcours personnel intéressant et empreint de nostalgie - l'auteur remarque souvent que le "jeune journaliste" qu'il était perd peu à peu sa naïveté, sur le monde en général, sur le monde des médias, et le Monde en particulier...

Mais l'ensemble est inégal. Certains passages sont fastidieux, notamment sur les luttes internes qui tournent au catalogue homérique voire biblique dans la généalogie des "qui-est-allié-avec-qui". A l'inverse, l'évocation des voyages (en Afrique, notamment) devient volontiers emphatique et perd souvent de sa force de ce fait.
Et ses souvenirs du Monde, oscillant entre hommages (il a bien entendu côtoyé de grands noms du journalisme ), nostalgie (il fut un temps de l'âge d'or, où...), et amertume pas toujours bien dosée (il s'efforce de rester objectif, mais on sent le ressentiment personnel à fleur de peau) créent un curieux mélange, pas très homogène. En même temps, c'est peut-être une image juste du Monde?

Bref, le livre est une plongée digne d'intérêt dans les arcanes d'un certain journalisme (qui semble tout de même relativement édulcoré), mais l'implication de l'auteur dans cette vision la rend parfois fastidieuse à suivre. Cela ressemble surtout à une tentative de dire publiquement adieu à un journal qu'il n'a jamais réellement quitté, avec toute la sincérité, la subjectivité et parfois la maladresse des vrais-faux adieux.
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