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Critique de Kerianel


Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité...


Je ne peux jamais me retenir de lire un roman dont le titre fait référence à une chanson que j'aime.
C'est ainsi que j'ai lu "On la trouvait plutôt jolie", "Le plus beau reste à venir", et c'est peut-être à cause de la référence que ma mère m'a offert "Elle s'appelait Sarah" à l'époque.


Au-delà de ce considérations musicales, qu'en est-il de cette oeuvre ?
Pour commencer, je suis surprise de faire partie des premiers lecteurs. Même si ce roman n'est sorti qu'il y a deux semaines, j'ai immédiatement tiqué en le remarquant en page d'accueil sur Babelio.


On se trouve là à mi-chemin entre la dystopie et la littérature générale.
Nous sommes en 2051: la planète a brûlé, les maladies se sont répandues et l'espérance de vie a drastiquement baissé.
Les livres sont les autres sacrifiés: pour sauver les arbres, on a tué les livres. Alors ont émergé les fictionneurs, qui écrivaient en ligne. Puis, les données inutiles du net ont été supprimées, les fictions en faisant évidemment partie.


Dans cette société où l'art et la littérature ont disparu au profit de la survie, Norma a gagné un sursis.
Ecrivaine de profession, elle vit avec l'urne funéraire de son mari Charly, ses quelques milliers de livres et son dernier manuscrit. Elle est supposée partir vivre en maison de retrait (pas retraite), un endroit qu'elle qualifie de "Corée du Nord, goulag, guimauve, Orwell, la culture d'endives, le Club de Dorothée, l'abêtissement suprême".
Pour autant ce départ est retardé: jour après jour, elle est interviewée par une étudiante. Si l'audimat (audimètre) est bon, elle restera encore un peu. A elle donc d'être la plus intéressante possible.
Et comme tous les moyens sont bons, elle s'invente une vie largement inspirée des grands classiques de la littérature, une vie qui passionne la planète entière.


Je me suis demandé, au cours de ma lecture, pourquoi Norma faisait ça: peu importe le sursis qu'elle gagne, elle a déjà décidé qu'elle n'irait pas en maison de retrait. Elle a un autre plan.
Alors pourquoi ?
Est-ce un moyen de prouver que l'humanité n'est toujours là, en attente d'histoires ? Un pied de nez envers ceux qui ont tué les livres ?
Chacun se fait son opinion.


Les amoureux de la lecture y trouveront leur compte, entre bon nombre de références et réflexion sur l'avenir du livre.
Un roman que je ne peux que conseiller, qui touche à l'art, à l'humanité, à l'écologie...
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