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Critique de ladesiderienne


Au hasard de mes pérégrinations dans le rayon polar de la médiathèque municipale, j'ai été attirée par la couverture rouge sang de ce roman. J'ai passé outre le fait que généralement les bandeaux annonçant les prix remportés (Grand Prix de littérature policière et Prix Sang d'encre 2006) me rebutent. Et je n'ai pas du tout regretté mon choix, j'ai découvert une auteure excellente et un scénario aussi éprouvant que rocambolesque.

Il y a quelques années, Kara et Quint, deux journalistes, ont publié après de longues investigations un livre au titre évocateur : Dossier réseaux pédocriminels. Lynchés par les médias, ils avaient quand même eu quelques succès auprès du public. Retirés des affaires sensibles de la pédophilie, voilà qu'ils reçoivent tous deux des coupures de presse relatant la mort apparemment accidentelle d'adultes soupçonnés à l' époque d'actes sexuels et de violence sur enfants dont ils avaient évoqué l'affaire dans leur livre. Blanchis alors par une justice peut-être compromise, pourquoi décèdent-ils soudain les uns après les autres dans ce qui pourraient être des assassinats dissimulés ? Pressés par des flics d'Interpol, les deux journalistes sont obligés de se replonger dans leurs archives et de se confronter à nouveau à cet univers insoutenable qui vole l'innocence des enfants afin d'écrire la suite de leur livre. Contre toute attente, grâce aux réseaux cachés d'internet, Kara et Quint se retrouvent sur la piste d'une armée de Jedi dirigé par un Dark Vador, tout droit sortis de Star Wars, qui ont décidé de faire vengeance là où la justice à été bafouée.

Les premières pages de ce thriller, à travers une seule scène, plongent le lecteur dans une horreur difficile à supporter. Je me suis même demandé si j'allais être capable d'affronter cette lecture. Heureusement à travers les personnages de Kara (totalement irrésistible !) et de Quint, Catherine Fradier apporte un peu de légèreté. Je comprends que l'on puisse trouver le mélange d'humour et de noirceur macabre totalement déroutant. Moi, j'ai aimé, comme j'ai aimé que ces jeunes soient les acteurs de leur propre vengeance puisqu'une justice trop compromise n'avait pas su jouer son rôle. J'ai aimé que tous ces pourris, ces pervers, ces déchets de la société qui ne méritent pas le nom d'être humain souffrent comme ils avaient fait souffrir...
Et même si le scénario est assez improbable, même si j'ai découvert avant la fin qui se cachait sous le masque de Dark Vador, l'écriture de l'auteure m'a séduite (j'ai hâte de la retrouver dans un autre polar) et j'accorde un 19/20 à cette lecture.
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