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Critique de gill


"Crainquebille" fait partie de ces rares oeuvres qui sont universelles.
C'est une pièce en trois tableaux, un petit drame qui devient amère philosophie.
Selon Anatole France, un livre est "une oeuvre de sorcellerie d'où s'échappent toutes sortes d'images qui troublent les esprits et changent les coeurs".
"Crainquebille" est la démonstration de cet adage.
"On ouvre ces pages en souriant, on les referme l'esprit sérieux, le coeur ému".
A soixante ans passés, le père Crainquebille se brûle encore les mains aux brancards de sa voiture. Marchand ambulant, il vend des légumes qu'il va, dès cinq heures, se procurer sur le carreau des Halles.
Pour l'heure, il attend les quatorze sous que Mme Bayard, marchande de chaussures, est partie chercher dans sa boutique.
Lorsque surgissant de nulle part, l'agent 64 lâche, dans la rue, un péremptoire et définitif : "Circulez !"
Pour un petit "Mort aux vaches !", qu'il n'a fait que répéter et qui a provoqué les rires, la vie de Crainquebille va être "foulée aux pieds"...
Brassens aurait pu en faire une chanson. Brassens aurait dû !
Mais il était trop occupé avec ses deux marchandes d'oignons.
Anatole France a fait du père Crainquebille le symbole de l'humble, du petit, qui perdu dans la foule, supporte toutes les injustices, les inégalités, les misères .
Cette oeuvre est forte, émouvante et humaine. Elle est touchante et pittoresque.
Mais il me faut, aussi, parler, pour lui rendre justice, des dessins contenus dans ce 14ème numéro de "L'Illustration Théâtrale" paru le 19 août 1905.
Ils sont tout simplement splendides et donnent une dimension supplémentaire au texte de la pièce.
Ils sont signés Steinlein.
Cette édition de la pièce d'Anatole France est assurément la plus précieuse.
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