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Critique de umezzu


Van Hamme passe la main et confie la suite des aventures de Largo à Eric Giacometti. Allait-il s'inscrire dans la lignée des derniers Van Hamme ou explorer d'autres domaines ?
La réponse est un peu des deux.
Côté immuable : une histoire en deux parties, où immanquablement Largo se fourre dans les ennuis dans la première partie (ici, il est un peu aidé par un potentat russe). Autre classique : ses fameuses actions nominatives de sa Anstalt au Liechtenstein. On a déjà du essayer de les lui piquer bon nombre de fois. Autre constante : la naïveté du bon Largo, qui veut tout bien faire, même quand le bon sens lui dirait de prendre la poudre d'escampette.
La nouveauté vient d'un scénario plus lié à l'actualité et aux derniers soubresauts de l'économie. On va donc trouver notre milliardaire (qui pourtant n'est pas sensé aimer les réceptions) à un mini Davos au Mexique. Il y rencontrera des opposants vindicatifs et des oligarques russes (pour faire plus simple et moins dangereux pour lui, il aurait pu aller voir un match de foot en tribune présidentielle...). Et notre vedette de l'économie pour les nuls va se faire expliquer ce qu'est le Trading Haute Fréquence, où comment des ordinateurs interviennent en des micro-secondes sur des marchés financiers pour profiter des moindres mouvements de hausse ou de baisse.
Plus besoin d'humains, une structure financière peut s'enrichir à laisser tourner ses serveurs informatiques.
Le hasard fait que j'ai juste fini la semaine dernière the Fear Index de Robert Harris, un roman qui raconte dans le détail ce que font ces systèmes informatiques, et pire ce que cela pourrait donner si on y appliquait l'Intelligence Artificielle.
Giacometti se sort pas mal de la comparaison, il reste accessible au grand public et resserre l'intrigue autour d'un phénomène économique peu connu. Les dessins sont toujours réalistes et les lieux visités rendent le voyage sympathique. Tout cela semble donc bien parti. Attendons le tome suivant pour finir cette analyse.
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