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Critique de gill


Aujourd'hui, comme hier, la figure emblématique du métèque, pour nombre d'entre nous, ne peut être que Georges Moustaki !
Ne l'a-t-il pas lui-même assez revendiqué pour qu'on ne le concède à son immense talent ?
Mais, avant-hier, avant lui, qui pouvait bien être le métèque ?
Jean-José Frappa, en 1926, nous l'a présenté.
Il s'appelait Démetrios Vatsas.
Il était grec de Corinthe.
Il fût le guide, à Paris, d'un jeune américain, Harry Wilson Treusley, le fils d'Elbridge Harold Treusley, le roi du ciment armé.
Ce dernier avait envoyé, sur le vieux continent, son fils en mission d'affaires.
Et celui-ci avait débarqué au Havre, les poches confortablement garnies.
Il voulait découvrir ce paris scandaleux dont rêvaient tous les puritains du monde entier ...
Tout le monde le sait : les parisiens ne connaissent pas Paris !
Sur un train d'enfer et de débauche, le jeune américain va emboîter le pas du gentleman grec dans le labyrinthe des nuits parisiennes.
Il va en ressortir, obsédé par l'image de Radah-Siva, une envoûtante danseuse orientale du Moulin Rouge.
La femme attire le jeune homme et l'inquiète.
Elle fût, dit-on, au Laos, la déesse d'une secte qui l'adorait le front dans la poussière ...
Malheureusement, lassé d'une trop longue litanie de débauche, j'ai quitté ce livre, comme au bord de l'écoeurement on quitte plus tôt, avant qu'il ne soit trop tard, une soirée qui dégénère.
Il était d'ailleurs trop tard, déjà l'ennui s'était installé dans ma lecture.
Et le destin de cette passion naissante, malgré que le livre soit bien écrit, et ne soit jamais ni grossier, ni vulgaire, m'était devenu indifférent ...
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