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Critique de Tigo


Pschitt !

Au travers de l'analyse du film Gaslight, Hélène Frappat défini le terme de gaslighting.

Cet essai aurait pu être passionnant. Hélène Frappat souhaite montrer comment la voix des femmes est minimisée voire ignorée dans les arts, plus précisément le cinéma. Son analyse se concentre sur le film Gaslight (connu chez nous sous le titre de Hantise) réalisé par George Cukor en 1944. Si les notions qu'aborde Hélène Frappat sont prenantes, le raisonnement souffre de plusieurs failles.

Le terme de gaslighting, servant initialement à nommer une emprise conjugale, est utilisé pour désigner divers phénomènes de manipulation. le négationnisme, les fake news, le populisme et la post-vérité découleraient du gaslighting. Ce terme se transforme en notion fourre-tout et ne veut plus rien dire au final.

De même, l'autrice tourne en rond dans son raisonnement. Elle décrit de nombreux passages du film et les met en lien avec diverses références. Outre la très désagréable sensation de répétition, certains liens semblent sortis de nulle part. Cela contribue à lasser le lecteur.

Enfin, la mise en forme laisse également à désirer. Les chapitres ne sont pas clairs et ne permettent pas au lecteur de se situer dans le livre. de plus, l'usage d'italiques toutes les deux phrases donne l'impression, à minima, que l'autrice se regarde écrire, ou au pire, que le lecteur est pris pour un idiot.

Bref, une matière excellente plombée par un mauvais raisonnement.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE 2024.
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