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Critique de Bonheur_Lecture


Arthur Frayer est un jeune étudiant en journalisme qui rêve de grands reportages. Un jour, il découvre dans la presse un article sur la surpopulation carcérale et décide d'enquêter à ce sujet. Mais, le milieu carcéral est truffé de « secret » que l'on sait tous plus ou moins, mais que l'on ne veut pas admettre, et encore moins les personnes concernées directement. Il comprend donc que cela sera difficile de voir la « face cachée » des prisons en tant que journaliste. Pour pouvoir y arriver, Arthur Frayer va donc prendre une décision bien particulière et surtout bien courageuse, devenir lui-même maton et tenir un journal pour pouvoir rédiger son article par la suite.
C'est donc avec succès qu'il réussira son concours de gardien de la paix, sans éveiller une seule fois les soupçons et qu'il décidera donc de nous faire partager son infiltration dans le milieu carcéral, en commençant par Fleury-Mérogis, en passant par Agen ou encore Châteaudun pour finir par Orléans.

C'est avec un certains recul que j'ai ouvert ce livre, et franchement, je n'en suis pas déçue. J'avais un peu peur que cela soit un peu identique à ce que j'ai déjà pu lire ou voir à ce sujet, étant donné que ce dernier m'intéresse, mais finalement, même si je n'ai pas spécialement appris des nouveautés en lisant ce livre, ce dernier m'a marqué.

Arthur Frayer ouvre les yeux sur un monde qu'il ne connaissait pas, non pas que je le connaisse parfaitement bien non plus, mais j'en sais les plus grandes lignes, et le jeune homme sûr de lui que l'on découvre au début de son livre laisse place à une personne un peu plus fragile et beaucoup moins confiante au fil des pages mais surtout au fil de son aventure… Parce que l'on y « découvre » le monde de l'enfermement, de la routine, aussi bien en tant que détenu qu'en tant que gardien, parce que l'on y découvre les « trucs et astuces » aussi bien d'un côté que de l'autre pour rendre la vie des deux plus facile… La prison est un sujet à polémique et l'on comprend encore plus pourquoi dans ce livre.

Les détenus sont parfois incontrôlables, les surveillants eux, sont parfois méchants. D'autres arrivent à se faire respecter, d'autres un peu moins. Certains laissent couler certaines choses, mais au fond, pourquoi ? On en revient toujours au même, le manque de personnel, le manque de place, c'est un tout, dans une société toujours plus dure. Et je pense que tout cela ne changera jamais, parce que c'est un cercle vicieux, une chose sans fin.

Néanmoins, quelques petites choses sont à revoir dans ce livre pour ma part.
Effectivement, on sait depuis le début qu'Arthur Frayer décide de devenir maton dans le simple but de pouvoir témoigner réellement de ce que sont véritablement les prisons, de tout voir de ses propres yeux et non ce que l'on décide de lui montrer quand il se présente en tant que journaliste. Mais justement, je trouve qu'on le ressent un peu trop dans le livre. le fait qu'il mentionne souvent l'envie de mettre fin à son expérience me dérange un peu. du coup, je prends plus son aventure pour du voyeurisme alors que cela aurait pu prendre une tournure beaucoup plus enrichissante.
Il y a aussi la fin du livre qui m'a déçu, terminer une telle aventure sur son dernier jour de travail en tant que maton et nous laisser comme cela, sans un mot de plus m'a un peu décontenancé. Pourquoi choisir un tel sujet à polémique si c'est pour nous laisser comme ça, sans réflexion derrière ? Comme si le fait d'avoir vécu cette nouvelle vie le temps d'avoir assez à écrire l'avait épuisé, ce que je peux comprendre d'un côté, mais en tant que journaliste, il aurait pu tout de même amener certaines choses en conclusion, de quoi nous faire réfléchir un peu plus…
En bref, ce fut un récit poignant, bouleversant, choc, tant du côté maton que du côté détenu, mais je reste un peu sur ma faim…
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