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Critique de iris29


J'avais quitté , Jane Prescott domestique dans une grande maison, pleine d'espoir pour son avenir. J'imaginais , vu la fin, qu'un autre destin l'attendait ... Et non ! La revoici, dans ce troisième tome , trois ans après, , toujours domestique, et bien exploitée !

On est en 1913 à New York et Jane est en vacances.
Oui , mais non !
Sa patronne lui demande de venir aider en tant que couturière dans un grand magasin ( l'équivalent de nos Galeries L...) , qui organise un spectacle et un concours de Miss (on en est aux balbutiements ) dans lequel , elle joue un rôle..
Pendant ce temps-là, une des filles ( qui fait partie des ex-prostituées , que son oncle pasteur héberge et à qui, il offre un nouveau départ ), est asssassinée. L'oncle de Jane est soupçonné par des voisins mûs par un vent de puritanisme ne supportant pas cette affreuse proximité. Son nom et sa réputation sont livrées en pature aux policiers et à la presse.


Alors, il y a beaucoup de choses dans ce roman,( beaucoup trop).

L'auteur s'éparpille et le tout donne l'impression de fouillis, plus que de profondeur, car elle n'a pas le temps de tout exploiter à fond. Un seul de ces thèmes m'aurait suffit. Car il faut en rajouter d'autres : celui de la ségrégation et du sort des Noirs dans ce début du XX ° siècle, qui même dans une grande ville en mouvement constant comme New York, n'est pas enviable...
Il faut aussi rajouter un personnage pianiste, qui change de lieu où exercer son art, tous les jours, tous les soirs, et rien que ce personnage et son environnement artistique ou noctambule aurait mérité un tome .
Donc, beaucoup de thèmes effleurés, beaucoup de personnages intéressants qui, soit vous feront trouver ce tome riche, soit vous feront trouver ce tome : fouillis. Une Anne Perry se serait régalée à explorer tous les méandres d'un métier présenté sous différentes facettes, se serait centrée sur ce thème (par exemple le métier de “fille de peu ”, les macs, les maisons closes, les indépendantes, les clients, “les repenties”, les anciennes prostituées, la religion dans tout ça , les associations ... ), et je serais ressortie de son roman en ayant l'impression d'avoir suivi un cours d'histoire sans m'en rendre compte .
"Mort d'une fille de peu", virevolte, se pose, repart pour finalement ne pas rentrer en profondeur.
Seul, le passage sur ce qui arrive à un jeune noir m'a émue...
Quand à l'intrigue policière, elle disparait derrière tous les faits racontés, et sa résolution ne m'a pas convaincue . C'est trop pratique que “le” coupable se trouve comme par hasard dans le champ relationnel de Jane.
Et puis, j'ai été agacée tout du long par le fait que Jane, en vacances , débarque ventre à terre pour sauver sa patronne ou plutôt , le propriétaire de ce grand magasin et son spectacle, sans que JAMAIS, on ne lui propose une rétribution financière ou qu'elle s'en plaigne. Ça ne lui affleure même pas l'esprit. . Jane est un peu trop soumise sur ce plan-là, alors qu'elle est pleine d'initiatives et de prise de risques, pour l'enquête : ça ne colle pas, avec son caractère.


Un avis mitigé sur ce tome.
A voir par la suite...


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