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Critique de LysLivres


J'avais déjà entendu parler de Marcelino Freire, mais je ne l'avais pas encore lu. Pourtant, le hasard a fait que j'aie entre mes mains le roman Nos os, et je peux vous dire que ça a été une belle découverte ! C'est le premier roman de l'auteur et il n'a besoin que de deux ou trois pages pour nous mettre dans le vif du sujet : il y a eu un meurtre ! le boy de Heleno, narrateur et protagoniste de l'histoire, a été assassiné à coups de couteau.
Le rythme de la narration et la façon dont le narrateur décrit les événements sont percutants.
Ce roman raconte l'histoire d'un dramaturge qui quitte l'état de Pernambouc, dans le Nordeste du Brésil, pour aller rejoindre son compagnon à São Paulo et pour tenter d'y trouver une place dans le monde du théâtre. Arrivant là-bas, il se rend compte que Carlos, son bien-aimé, l'a en fait abandonné. On retrouve dans Nos os une structure policière, deux récits en parallèle : d'un côté, la trajectoire de Heleno du Nordeste à São Paulo ; d'un autre côté, Heleno essaie de retrouver l'adresse de la famille de Cicero, son boy, afin de leur remettre le corps.
Au fur et à mesure on apprend donc comment était la vie du dramaturge dans ce petit village du sertão où il la pauvreté n'est pas rare, et aussi sa vie à São Paulo, la rencontre avec Cicero, un homosexuel prostitué. A côté de tout ça, il est aussi question de la vie dans une mégapole comme São Paulo et d'un voyage très courant qui est celui des gens qui partent du Nordeste, une région assez rurale, vers les grandes villes pour tenter leur chance. C'est une réalité non seulement au Brésil d'ailleurs, mais dans tous les pays, y compris la France. Ô combien patent de la province pour tenter leur chance à Paris ou dans une autre grande ville de l'hexagone ! le roman met donc en scène - et en rapport - des personnages urbains et des personnages, avec leur contextes particuliers.
Nos os humanise ces personnages marginaux méprisés qui sont les prostitués, les travestis, les drogués. On voit aussi les violences auxquelles ils sont confrontés dans la vie nocturne de ces grandes villes.
J'ai beaucoup aimé la façon dont le récit est mené et le style à la fois oral et poétique de Marcelino Freire. Il y a du suspense, on a envie d'en savoir plus sur la mort de Cicero, on veut comprendre la solitude de ces personnages.
C'est en effet un beau livre !
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