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Critique de Lenocherdeslivres


Suite à une remarque très pertinente de BazaR sur mon avis à propos des Fables de Phèdre, je me suis replongé dans celles d'Ésope, présenté comme l'ancêtre, celui qui serait à l'origine des fabulistes comme notre cher Jean de la Fontaine, si présent dans nos écoles et dans nos mémoires. En fait, les fables existaient bien avant lui, mais il en a rassemblé un grand nombre dans un recueil et ce dernier nous est parvenu. Ce qui n'est pas le cas de la majorité des textes antiques, perdus dans les affres du temps, détruits par la censure des copistes. Bref, disparues pour nous à jamais. Quelle frustration !

Mais pour Ésope, les obstacles ont été dépassés. Et les fables ont même vu leur nombre augmenter à travers les siècles. Les fables ésopiques, donc "à la manière de", se sont greffées au corpus et franchissent les années, avec des références anachroniques pour le prétendu Ésope, dont on ne sait pas grand chose en fait. Comme Homère, son existence ne fait pas l'unanimité, loin de là.

Quels qu'en soient les auteurs, ces courts textes, ces apologues, nous procurent bien du plaisir. Tout d'abord parce que nous en connaissons les histoires. Pas toutes, mais beaucoup, grâce à La Fontaine, donc : "La cigale et les fourmis", "Le loup et l'agneau", "Les grenouilles qui demandent un roi" et tant d'autres.
On le sait, mais cette lecture le confirme, les textes d'Ésope sont courts, bien plus courts que ceux De La Fontaine qui disait justement avoir rendu les histoires plus complètes et plus vivantes. C'est vrai. Mais ces petits textes sont efficaces et savoureux, qui vont à l'essentiel sans broderie superflue. Et les défauts mis en avant sont tellement bien vus, les critiques tellement pertinentes !

La présentation et la traduction de Jacques Lacarrière, grand amoureux de la Grèce, sont précises et efficaces. le court essai sur le symbolisme des fables qui clôt l'ouvrage permet de faire le point et offre un petit résumé de chaque bestiole rencontrée dans le recueil, avec ce qu'il symbolise : le loup pour le force gloutonne et stupide, le dauphin pour la générosité et la droiture.
Une lecture indispensable, bien sûr.
Une lecture
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