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Critique de koatiraleur


On retrouve dans « Rouge Grenat » le même style et la même sensibilité que dans « le navire de pierre ». J'ai d'abord été surprise par l'alternance de l'emploi du passé simple et de l'imparfait, les fameuses nuances entre « l'action brève dans le contexte d'un passé révolu » et « l'action qui a déjà eu lieu mais qui peut encore se dérouler » … c'est subtil, très subtil..
Dans ce roman noir, on croise à nouveau JP Vidal, (personnage récurrent de « l'orange sanguine » et « du navire de pierre ») qui va venir aider son ami Daniel Clergeau, en fâcheuse posture à Antsipabe, à Madagascar, bien loin de Nantes !.
On fait également la connaissance de Fanilo, orphelin malgache, adopté par un couple français, qui reçoit, un jour, un appel téléphonique d'un inconnu vivant en Bretagne, lui annonçant qu'il a des révélations à lui faire sur ses origines, là-bas sur l'île lointaine !
C'est le début d'un récit qui oscille entre la Bretagne et Madagascar, une alternance entre le passé non seulement de Daniel Clergeau, mais aussi, de manière inattendu celui de Fanilo, avec, en toile de fond le Madagascar des années quarante à nos jours… le réel se mêle aux croyances, à la sorcellerie, remuer le passé n'est pas sans risque ! cette quête de vérité ne va être de tout repos ! et à qui Daniel peut-il faire confiance ?
J'aimé ce livre, très sombre…tout en subtilité, la vie de ces gens humbles, tellement harassés qu'ils n'ont même plus la force d'espérer, et puis, un jour, une étincelle va faire renaître l'espoir… c'est aussi une histoire sur la quête de leurs origines par ces hommes et ces femmes qui ont été un jour déraciné(e)s… une écriture tout en nuance… n'hésitez pas à faire la traversée jusqu'à cette île immense de l'océan indien…
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