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Critique de Hugo


- Tu sais ce que c’est un lap-suce papa ?
- Une gonzesse dansant la langue pendue à ta teub pour ce plaisir obsessionnel qui ma bite …
- Oui mais pas queue
- Ah ouais… bah je m’en branle

Mon père me répétait souvent un week end sur deux : « Mon pote je suis fait comme un rat »

De l’avis général cette phrase n’est pas problématique en soi, c’est juste l’histoire d’un papa « grammé » jusqu’au chancellement nocturne d’une bonne biture quotidienne et maladive jusqu’à plus soif… je n’avais que 7 ans… et moi je le regardais pas très rassuré, je reconnaissais dans son attitude un mal être qui se gangrenait dans ma tête chaque week end quand je le voyais ramper, s’affaler, ronfler… un père gentil, mais d’une faiblesse abyssale qui draguait des gamines de 17 piges, alors je baissais la tête jusqu’à mes lacets, le tirant pas la manche pour mettre fin à cette honte qui me montait aux joues…

Il me répétait aussi souvent : « putain je la sauterais bien celle là » et « ta mère n’est qu’une salope »

Ma mère quand à elle se cachait derrière sa tranquillité retrouvée, il avait trouvé en moi son exutoire à soucis, me berçant toute mon enfance de ses problèmes prétextant une baffe ou deux pour l’entretien d’une relation saine basée sur la peur, mais sans excès, avec câlins, bisous, et amour maternelle…. Mais il lui fallait un nouveau branleur pour se rassurer, incapable de vivre seule, le second fut peut-être pire que le premier…

Impossible pour moi de boire de l’alcool, c’est un signe de faiblesse, comme une honte, l’ivresse de la sobriété ferment les portes de la joie, et finalement je restais souvent tout seul dans l’incompréhension populaire d’une drogue à volonté, toujours planqué dans un coin, jugeant mes contemporains d’un œil corrompue par un alcoolisme héréditaire qui s’assimilait à un truc super glauque…

J’ai tout fait pour être le contraire de mes parents, avec succès, sourires, bien être, et pessimisme récurrent, beaucoup de blala, de lectures, d’observations, d’analyses, aujourd’hui j’ai le cynisme, l’ironie, l’auto dérision et l’obsession des femmes nues comme traitement….

Mon truc à moi, c’est que je dématratise tout en regardant l’herbe tout séchée du voisin, que tu croyais verte en façade, et en échangeant avec à un tas de personnes, avec retenue mais sans "cosettisme aiguë", donc du coup t’apprends à savoir, à comprendre les autres, tu fais des liens de cause à effet rapidement juste en observant, en écoutant, en lisant, tu arrives à découvrir plein de trucs intéressants sur les gens…

La maladresse des mes parents on fait de moi un mec sain obsédé par ses dames, maladivement sobre, et anxieux…voilà le seul petit reproche que je peux faire à Freud, parce que moi je n’ai rien refoulé, tout est très clair dans ma tête…

Du coup je veux comprendre quel rôle joue mon inconscient pour moi

La psychologie c’est passionnant, c’est donc avec un engouement non dissimulé que je me suis jeté sur mon premier Freud, qui vous initie d’une manière accessible à sa discipline grasse à une écriture simple, sans jargon intellectuel démesuré, le gars est resté sobre et sympathique…
Pourquoi le lapsus, l’oubli des noms, les erreurs, les maladresses dans la vie quotidienne ?

L’inconscient joue un rôle dominant dans tout ça, c’est le seul bémol que je pourrais lui reprocher, on peut faire dire tout et n’importe quoi au hasard de la vie quotidienne si on prenait le temps de faire coïncider, dans l’optique de faire coïncider des souvenirs et des névroses avec tous ces actes manqués… je simplifie le truc mais c’est l’idée… seulement voilà :

L’autre jour j’employais dans un commentaire sur Babelio l’auxiliaire « être » avec un verbe du premier groupe qui s’accordait… Deux minutes après j’emploie de nouveau l’auxiliaire être avec autre verbe du premier groupe… puis j’y reviens quelques minutes plus tard en me rendant compte que je me suis gouré entre « être » et « avoir »… ma confusion résulte de mon action précédente…

Hier je pose ma montre dans la chambre, alors que d’habitude non, je l’ai fait c’est tout… Ma montre est lourde et parfois gênante, pas de crèche le mercredi : ma copine et ma fille dorment… donc je ne suis pas retourné dans la chambre pour éviter de les déranger… Mon inconscient avait prémédité cet acte depuis la veille pour alléger mon poignée

Hier je change de jean, ou je savais qu’une pièce était resté dans ma poche, ce matin en enfilant celui-ci la pièce tombe, car je savais depuis hier que je n’avais pas de monnaie pour mon chocolat au taf, du coup cela m’a fait pensé que je devais fouiller dans le porte monnaie de ma meuf pour lui piquer son fric…

Ma brosse électrique m’échappe des mains quelques secondes après avoir sonné la fin du brossage, paf encore un tour de mon inconscient pour mettre fin à cette corvée quotidienne…

J’en ai plein comme ça… du coup ça fonctionne c’est vrai mais quelle est la part de vérité et de hasard…

A plus les copains...
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