Les jeunes mariés

es jeunes mariés de Nell Freudenberger nous projette dans les chaussures d'une jeune femme bangladaise, Amina. Fille unique, Amina a dû renoncer à ses études parce que ses parents ne pouvaient plus les payer. Elle ne s'est pas découragée, a continué seule, avec des livres. Elle s'est aussi inscrite sur un site de rencontre, AsianEuro, par lequel elle est entrée en contact avec un américain, Georges. Leur histoire commence par un mariage, et Amina arrive aux États-Unis.

À partir de là, je voyais deux options tranchées. Conte de fées (leur amour transcende tous leurs soucis) ou tristesse insondable (il n'a fait qu'acheter une épouse comme on achèterait un meuble). L'auteur ne choisit aucune de ces options. Les différences entre Georges et Amina existent, les empêchent souvent de communiquer correctement, et les non-dits s'accumulent. Pourtant l'un comme l'autre essayent réellement de s'engager dans ce mariage, pas seulement comme une solution à leurs problèmes respectifs (la pauvreté d'Amina, la solitude de Georges) mais comme quelque chose à construire ensemble. Les personnages ne sont pas blancs ou noirs, ils sont humains.

Un roman en demi-teintes, donc, qui m'a beaucoup plu, et qui est paru au Quai Voltaire.
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