Je ne crains personne, je ne crains qu’une chose, c’est que la vie reparte sans que je trouve la force de me tuer à nouveau.
Chercher la beauté du monde là où il est impossible de l’oublier.
Personne ne m'attend nulle part, parce que ma mère ça ne compte pas, c'est connu, c'est quand elles partent qu'elles nous manquent , dans la vie elles nous empoisonnent à nous demander des comptes même sans rien dire.
Alourdie, fatiguée, c'est moi, cette grosse dondon, look sac-poubelle, allure parpaing.
Comme tant de rescapés de camps l’ont rapporté, il est indispensable pour survivre à l’enfermement de savoir où l’on en est dans le temps. Un humain livré à lui-même dans l’isolement ou la consignation, dont on a ôté la part de société qu’est la marque officielle du temps illustrera son intelligence dans la création d’un système de repères de fortune, sa survie psychologique en dépend, son humanité tout entière.
Rester là à constater la nuit. Les mots des petites gens. Se laisser aller à n'être que là, avec eux. C'est peut-être ça, reprendre goût à la vie ; à celles des autres aussi.
Ah, les arts. Ils permettent d'y voir plus clair quand on n'y voit plus rien.
Je ne crains personne, je ne crains qu'une chose , c'est que la vie reparte sans que je trouve la force de me tuer à nouveau.
C'est peut-être ça reprendre goût à la vie ; à celle des autres aussi.