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Critique de dbacquet


Le cinéma de Jia Zhang-Ke est poignant. Et comme le souligne à la fin de ce livre Walter Salles, les films de Jia Zhang-Ke se réverbèrent longtemps après leur projection. Walter Salles avait découvert le cinéaste chinois au tout début de sa carrière lors d'un festival et il lui consacrera plus tard un très beau documentaire "Jia Zhang-Ke, un gars de Fenyang", dans lequel on retrouve une partie des entretiens présentés ici par Jean-Michel Frodon. Jia Zhang-Ke a tourné son premier long métrage, "Xia Wu artisan pickpocket", alors qu'il était encore étudiant à l'académie de cinéma de Pékin, sans autorisation, avec un très petit budget et des acteurs non professionnels, caméra à l'épaule, déambulant dans les rues de Fenyang, sa ville natale, dont certains quartiers étaient alors en pleine démolition. Les images brutes et intenses du film rappellent le néoréalisme italien, mais aussi de par sa jeunesse, sa révolte latente, la nouvelle vague. Né en 1970, Jia Zhang-Ke incarne une génération, une époque, celle qui après la révolution culturelle et un début d'ouverture et de développements économiques avait soif de liberté, celle qui vit la répression de la place Tienanmen puis les mutations rapides d'une chine convertie à l'économie de marché. Les films de Jia Zhang-Ke sont dans la plupart des cas restés interdits en chine. Jean-Michel Frodon nous fait partager dans ce livre sa passion pour un cinéaste majeur.
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