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Citations sur Chère camisole (1)

Il sent la sueur perler sur son front, mais ne parvient pas à y passer la main pour chasser ces perles de transpiration. C’est la panique qui le fait suer de la sorte. Il ne comprend pas ce qui lui arrive.
Est-il en train de mourir ? Est-il déjà mort ?
Il perçoit tous les sons environnants et perçoit la légère brise printanière lui frôler la peau.
Il est pourtant dans l’incapacité de bouger le moindre membre.
Assis à un Abribus, il est seul. Il a bien entendu raté son bus, incapable de faire signe au chauffeur de s’arrêter.
Il y a eu cette passante qui l’interrogeait sur les lignes et horaires des bus et qui a cru qu’il se moquait de lui lorsqu’il ne faisait que répéter ses questions. Elle a fini par prendre peur et a dû choisir de marcher. Fuir plutôt que de rester en la compagnie d’un jeune homme qu’elle avait compris être fou et qu’elle devinait dangereux.
Il n’a aucune notion du temps et est incapable de dire depuis combien d’heures ou de minutes la paralysie avait pris possession de tous ses membres.
Paralysie.
Cette pensée fait ruisseler davantage son front alors qu’il envisage de n’être plus que prisonnier de son corps pour le restant de ses jours.
Il ne peut pas lever la tête, mais sent que la météo est en train de changer. Les ténèbres semblent s’emparer de Nancy. Une goutte d’eau coule le long de son menton, mais ce n’est pas sa transpiration La pluie tombe. Il la voit tacher le goudron face à lui. Des petites traces noires de moins en moins distinctes sur la route qui devient noire de manière plus harmonieuse à mesure que la pluie la recouvre.
Un détail attire l’attention du jeune homme toujours immobile sur son banc. Il en est certain. Il vient de voir une goutte s’enfoncer dans le sol. Faire un trou dans le goudron.
Il observe attentivement la chaussée face à lui et le spectacle auquel il assiste lui glace le sang.
Ce qui tombe du ciel ne peut pas être de l’eau. Il voit la route se déformer et se creuser. Elle fond au contact de cette pluie.
Il voit ce liquide ruisseler dans le caniveau qui se déforme à son tour. Le bord du trottoir fond, comme attiré par le trou que la route est devenue. Les secondes passent et ce trou béant gagne du terrain.
Son banc et son Abribus ne vont pas tarder à fondre également et disparaître dans les méandres de la Terre.
Dans l’incapacité de fuir, il n’a d’autre choix que de compter les secondes qu’il lui reste à vivre.
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