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Critique de Patsales


Enième variation sur l'impossible réparation du passé, ce roman risque fort de décevoir les amateurs de paradoxe temporel. Supprimez Hitler, le monde n'en sera pas meilleur - il pourra même être pire, nous dit Fry. Mais Stephen King et bien d’autres ont aussi réfléchi à l’inanité des recommencements. Quant aux passionnés de hard science, qu'ils évitent tout autant de s'aventurer ici. Les moyens utilisés par les personnages pour envoyer divers objets dans le passé relèvent du n'importe nawak assumé: étincelles, spirales et glouglou, ça disparaît et ça réapparaît à la manière de "Tournicoti, tournicoton" (référence que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaîîîîître et dont la scientificité est loin d'être prouvée).
En revanche, si "Un poisson nommé Wanda" est votre film de chevet, vous pourrez sans doute retrouver la même douce dinguerie dans "Le Faiseur d'histoire". La première partie, notamment, parfaitement inutile et superfétatoire, est un délice. On y apprend comment recaféïner son breuvage du matin, en quoi l'étude des containers pour verre est sociologiquement pertinente et pourquoi une crotte de chien peut susciter l'intérêt ("...dans la région la plus plate de Grande-Bretagne, [...] une crotte de chien suscite l'intérêt de l'Assoce d'Alpinisme").
En fait, non, cette première partie n'est pas totalement inutile. Outre qu'elle doit bien receler 10 pages (au moins!) en rapport étroit avec l'intrigue, elle multiplie les débats houleux entre sciences dures (portées par Jane) et sciences molles (défendues par Mickaël), et ces débats seront enfin clos dans les dernières lignes du roman. Que je spoile incontinent: le physcien qui permet de remonter le temps ou l'historien qui croit utile de le faire sont tout autant coupables. Le mieux, c'est encore de renoncer aux théories desséchantes et de déserter l'université: faites l'amour, pas la thèse! Préférez la chair à la chaire!
Ce que, somme toute, nous sommes désormais contraints de faire.



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