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Critique de Alfaric


On peut être est un pisse-froid ou une pisse-froide et considérer cette série comme l'équivalent papier d'un jeu de baston de type "Street Fighter", avec une suite de combats décérébrés entrecoupés de droits de quota de flashbacks faisant office de fiches personnages (d'ailleurs cela m'étonne qu'il n'existe pas encore d'adaptation vidéoludique du manga). Dans cette optique on serait dans le temps de cerveau disponible.

Mais on peut aussi faire fonctionner ses petites cellules et voir apparaître les lignes de fractures entre l'humain et le divin. Qu'est-ce qu'un homme ? Qu'est-ce qu'un dieu ? Qui sommes-nous ? Que voulons-nous ? Les personnages avec leurs histoires particulières s'influencent mutuellement pour aboutir à un Arbre de Pythagore s'enroulant sur lui-même. Dans cette optique on a envie de devenir meilleur pour rendre le monde meilleur.

Après l'histoire de Shiva arrivé au somment de l'Inde mais privé du combat ultime contre son ami Rudra, voici l'histoire de Raiden arrivé au sommet du sumo mais privé du combat ultime dont il a toujours rêvé car ils écrasent tous ses adversaires en un seul coup malgré tous les handicaps qui s'infligeait.
Spécial dédicace Oliv (il se reconnaîtra, et il va comprendra pourquoi). C'est édifiant que le récit du japonais Raiden suive celui du russe Ilya Mouromets. En passant d'handicapé à surdoué, on le prend pour un monstre. Mais le monstre fait un pied de nez au destin en devenant le protecteur de la veuve et de l'orphelin. Toutefois le héros reste toujours craint car il est reste beaucoup trop fort pour les autres humains…

Dans leur lutte, il s'offre mutuellement ce dont ils ont toujours rêvé et qu'on leur a toujours refusé : le dépassement de soi pour passer en mode nekketsu = sang brûlant. Finalement semblables, ils entament le dernier round avec la même jubilation, mais leurs techniques ultimes sont autodestructrices… C'est une de nouveau une course à la vie à la mort : Shiva doit l'emporter avec le tandava avant de se consumer entièrement, Raiden doit l'emporter avec son tsuppari avant de se liquéfier littéralement. C'est Apollo Creed et Rocky Balboa avec des superpouvoirs, l'un soutenu par tous les dieux de l'Inde l'autre soutenu par tous les rikishis de l'Histoire. C'est génial autant pour les personnages pour le lectrorat ! Hélas, rien ne dure éternellement et il faut bien un vainqueur. Et le vainqueur est celui qui a le plus puisé dans les valeurs humaines, et dans ce domaine aussi la lutte a été rude…
Lien : https://www.portesdumultiver..
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