Un mariage anglais

Le titre et la couverture en font, à première vue, un parfait roman d'été.
Mais détrompez-vous, s'il peut être lu à l'ombre des parasols, il est beaucoup moins léger qu'il n'y parait.
Le thème, je vous l'accorde, n'est pas des plus original. L'histoire d'une étudiante qui va tomber sous le charme « machiavélique » de son professeur de littérature. L'amour fou va faire oublier la différence d'âge, les projets d'une autre vie et la réputation de Don Juan. Quinze ans et deux enfants plus tard, d'absences prolongées de mensonge en tromperies la passion va peu à peu s'étioler pour laisser la place à la déception, la lassitude jusqu'à la résignation. Ce qu'elle ne peut plus lui dire, elle va l'écrire dans des lettres judicieusement dissimilées dans des livres, la dernière rédigée quelques heures avant sa mystérieuse disparition.
Et c'est là tout l'intérêt et l'originalité de ce roman avec le cours de la vie de cette femme qui défile devant nos yeux comme dans un film à chacun d'inventer la bande son qui va avec.
Plume délicate et construction habile, un fort bon moment de littérature.