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Critique de JeanLouisBOIS


Critique du Magazine Littéraire n°350 - Janvier 1997.

L'historien de la Révolution française se penche sur l'écroulement de l'idée communiste, qui ne doit pas signifier selon lui la fin de toutes les illusions : « La démocratie fabrique par sa seule existence le besoin d'un monde postérieur à la bourgeoisie et au Capital, où pourrait s'épanouir une véritable communauté humaine. » Il était bon qu'une synthèse de cette envergure prenne en compte le naufrage du régime soviétique, « sorti à la sauvette du théâtre de l'histoire où il avait fait une entrée en fanfare ». Comme le fascisme, le communisme a été un espoir, une flambée antilibérale et antidémocratique. Tous deux sont les enfants de la Première Guerre mondiale. Avec la rigueur qui caractérise son travail d'historien, François Furet éclaire la genèse du communisme dans notre siècle, récit d'une illusion qui s'est perpétuée en Occident alors même que la réalité communiste se décomposait à l'Est, en particulier chez les intellectuels qui conservaient son caractère utopique. « Nous voici condamnés à vivre dans le monde où nous vivons », remarque François Furet à la fin de son ouvrage. L'anéantissement de l'URSS signifie-t-il le triomphe du monde bourgeois que combattait le communisme ? Le Passé d'une illusion, Essai sur l'idée communiste au XXe siècle , est un essai passionnant, une synthèse magistrale.

Thierry Bayle
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