Nous voici auprès de Barbro et d'Alberte
La première est une cinquantenaire pas vraiment à l'aise avec elle-même et encore moins avec les autres.
Ce voyage à Tromsø est pour elle un acte de courage
La deuxième est une jeune fille de papier, héroïne du roman préféré et tant de fois recommandé par Barbro,
Alberte et Jacob de
Cora Sandel, publié en 1926
Anneli Furmark croise leurs portraits, très distincts chromatiquement.
Camaïeux de bleu de la nuit perpétuelle à Tromsø à ce moment de l'année, tranché par des couleurs vives, dont ce rouge porté par Barbro
Tons de noirs, gris, blancs pour Alberte
Et pour les deux, ce trait épais, tantôt abrupt pour bien nous faire ressentir la prégnance de la Nature, du froid, de l'isolement. Tantôt tremblotant. Toujours expressif
En venant seule dans ce village de fjords, Barbro espère bien se trouver et trouver des éléments en hommage à Alberte, qu'elle confond volontiers avec
Cora Sandel. Une jeune fille à l'étroit dans sa famille, sa condition de fille et les apparences sociales.
Ce roman graphique est le récit d'une double quête de soi et d'une double émancipation féminine, de l'interimprégnation de la vie et de la littérature, et de rencontres
Un titre énigmatique qui m'a attirée pour un album beau et doux, et qui donne envie de le prolonger avec la lecture du roman de
Cora Sandel
Et en plus, il est aussi un peu question de café qui réconforte !