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Critique de Colibrille


D'ordinaire, il ne me faut que quelques jours pour lire les ouvrages reçus dans le cadre des masses critiques. Voilà bientôt trois semaines que "Soundtrack" m'est parvenu et trois semaines que je peine à lire ce roman japonais. Je n'ai toujours pas franchi le cap des 400 pages et je doute d'ailleurs d'y parvenir. C'est tellement rare quand un livre me tombe des mains ainsi que je me dis qu'il n'est tout simplement pas pour moi. J'ai essayé de le lire d'une traite, impossible. J'ai essayé de le lire par chapitre, rien à faire. Je me heurte à un mur d'incompréhension.

Je serais bien en peine de vous faire un résumé du roman car l'histoire et sa signification m'échappent totalement... Je m'attendais d'abord à lire un récit à la "Robinson Crusoé" puisque le point de départ du roman était le naufrage de deux enfants sur une île. J'étais impatiente de découvrir comment ces deux enfants allaient s'apprivoiser l'un l'autre mais surtout, comment ils allaient apprendre à survivre, seuls sur cette île.
Mais finalement, il faut croire que ce n'est pas si compliqué que ça, car les enfants (seulement âgé de 6 et 4 ans) semblent y vivre en toute tranquillité ! Comme par hasard, l'un des enfants est un champion de la survie en milieu hostile, comme par hasard, il y a une source d'eau douce sur l'île, comme par hasard, ils trouvent un abri, le climat est plutôt doux, les enfants ne tombent pas malade... La vie est belle quoi ! Bref, je n'ai pas trouvé ça crédible du tout. Qui plus est, les deux années que Touta et Hitsujiko passent sur l'île tiennent en tout et pour tout dans les trente premières pages du roman. J'avoue que j'ai été dépité que leur vie sauvage soit condensée, racontée en si peu de pages.

Le retour à la "civilisation" des deux enfants se fait donc au bout d'une quarantaine de pages. Et pour tout vous dire, c'est quelques chapitres plus tard que j'ai complètement perdu pied dans le roman. Je m'attendais à ce que l'auteur développe leur relation, leur scolarité, leur rapport aux autres et à la société, mais ce n'est pas vraiment ce que l'auteur décide de faire. A la place, il part dans des digressions quasi fantastiques autour de Hitsujiko et de la danse, tandis que Touta couche à droite à gauche avec des femmes et ère dans Tokyo... J'ai ressenti un profond malaise face à ces deux personnages, comme s'ils étaient un peu perturbés mentalement. En même temps, ils ont vécu deux ans sur île déserte alors qu'ils n'étaient que des enfants... On peut penser qu'ils en ont gardé des séquelles psychologiques. Mais j'ai le sentiment que même cet évènement n'explique pas tout. Je les trouve tout simplement bizarres, voir malsains.

La structure du roman m'a elle aussi laissée perplexe. L'auteur alterne parfois les récits de Touta et Hitsujiko avec ceux d'autres personnages. Des personnages qui débarquent de nulle part et repartent une dizaine de pages plus loin, sans que l'on sache bien ce qu'ils viennent faire dans l'histoire. J'ai trouvé cela curieux mais aussi dérangeant, car parmi ces personnages "éclairs", on trouve un violeur en fuite, un préadolescent travesti et une prostituée...

Des personnages dérangeants, une écriture déroutante et parfois crue. Une histoire sans queue ni tête, du moins pour moi. Je passe mon tour...

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