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Critique de beklf


[Cette critique concerne les trois tomes de cette série]
Le mystère Nemo ? Mais pourquoi donc vouloir lever le mystère autour du capitaine Nemo ? Il est très bien ainsi ce mystère ! Il est constitutif du personnage, de sa complexité. Je ne veux rien savoir. Et en même temps, évidemment, lorsque je tombe sur une série en trois tomes autour du capitaine Nemo, le Nautilus ressurgit : mobilis in mobile, Ned Land, Aronnax, Conseil, le cimetière marin, les glaces du Pôle sud transpercées par l'éperon du Nautilus... bref, les heures de lecture passionnantes entre passages aventureux et descriptions des animaux marins. Evidemment, j'embarque. Et je me retrouve dans un ballon. Dans LE ballon, celui du début de l'île mystérieuse. Je comprends que je vais découvrir l'histoire de Nemo à minima grâce à des flashback (comprendront ceux qui ont lu l'Île Mystérieuse, pour les autres : lisez l'île Mystérieuse bien sûr !). Pourquoi pas. Mais j'aurais dû me méfier. Mathieu Gabella, qui scénarise ces trois tomes, aime les variations autour des histoires officielles. Ce qu'il a fait avec La licorne le montre notamment. Ce qu'il propose avec ce mystère Nemo, c'est en effet une variation autour de l'oeuvre de Verne, dont il s'éloigne par petites touches pour introduire progressivement une ambiance streampunk très réussie et finalement très cohérente avec l'histoire originale. La vie de Nemo se dévoile progressivement, entre amour, politique, manipulation et science. Le dessin s'adapte aux différents personnages (à la fois tout en rondeur pour les personnages tirés de l'île mystérieuse, comme pour rappeler le côté "histoire de naufragés à destination de la jeunesse" de cette histoire originelle, mais aussi très anguleux pour les autres personnages, plus sombres et torturés, Nemo en tête). Certains moments du récit sont spectaculairement mis en image, comme les attaques de navires par le Nautilus ou . L'esthétique des machines, du Nautilus, des décors, pourtant connus, propose un rendu à la fois dans la continuité mais aussi en rupture avec les images que l'on a en tête lorsqu'on pense au monde de Verne (tout comme Brüno avait su lui aussi le faire dans son Nemo, grâce à son style si reconnaissable) C'est efficace, prenant, respectueux tout en traçant sa propre voie. Une réussite.
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