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Critique de Badquilla


La notion de "l'Elu" a toujours été centrale dans de nombreux livres de fantasy. Mais lorsqu'elle est portée par un personnage en papier, qui n'a que trop de qualités pour lui (l'audace, le courage, une élocution parfaite,...) et des défauts dérisoires, ça donne un héros que l'on n'a que très peu envie de suivre.
Le sentiment qui m'a accompagnée tout au long de la lecture de ce roman - et pourtant, je n'en suis qu'au tome II - est un ennui certain face au style trop convenu, à l'histoire qui manque de consistance et qui ne fait que mettre en avant des personnages piégés par les clichés du genre : la sensuelle Scende, puissante et sexy en diable, Tschan le guerrier malin, et Farel le Grand Sage... Ou encore Januel qui s'exclame, très convaincu : "Mais je suis celui qui va sauver le Monde !" : si cette scène était un jour transposée au cinéma, elle aurait l'air parfaitement nanardesque. Je rêve souvent d'un roman qui ne mettra pas en avant la notion de l'Elu sous cette forme ; ça marchait peut-être avec d'autres héros et ici, dans cette trilogie, ça ne me paraît que grotesque. On peut faire un bon roman de fantasy sans s'échouer sur l'écueil de l'Elu parfaitement pittoresque.

Cependant, il y a parfois de jolies tournures de phrases, mais dans l'ensemble, tout est très joliment convenu : pas de surprise et quelques absurdités qui m'ont rendue perplexe. Cette trilogie de Mathieu Gaborit ressemble à tant d'autres romans fantastiques, mais sans apporter de choses particuliérement originales : l'intrigue est construite sur la dualité Bien/Mal, avec quelques petites variations dans le caractère des personnages ; cependant, le tout reste bien fade et inutilement grandiose. Un déluge de paillettes porté par une intrigue squelettique.

Quand on est déjà un lecteur assidu de fantasy, on sait qu'on pourra trouver bien mieux ailleurs.
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