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Critique de Marc-Sefaris
Si peu de critiques de Cité 14 sur Babelio? Il FAUT que ça change!
Voilà une BD française absolument géniale, mêlant nostalgie de comics, feuilletons à l'ancienne, SF retro, touches de fantastique, polar, dystopie drôle et grinçante, avec des réminiscences de migrants arrivant à New-York au début du XX° siècle... ça devrait être foutraque et indigeste, ça tient complètement la route.
Les nombreux personnages (plusieurs dizaines), dessinés en noir et blanc, animaux humanisés, E.T. et simples humains, sont hyper attachants, expressifs, retors, tellement proches de nous. Certains seront des figurants mémorables, d'autres progresseront sur des centaines de pages, d'autres mourront tristement ou en héros...
Tout ce petit monde évolue dans un univers très sombre et adulte, à la fois délirant et crédible, avec à chaque chapitre des clichés délicieusement tordus et renouvelés (comme le voisin alien très sympathique qui peut se révéler un immonde tueur quand nécessaire, ou la bande de têtards, les kidnappeurs les plus bienveillants de l'univers).
L'identité visuelle est particulièrement forte: les auteurs n'ont pas hésité à recourir à des procédés "naïfs" (pour représenter la surprise, la folie etc.) tout en présentant des images fourmillant de détails cocasses ou charmants (certains prenant tout leur sens des dizaines de pages plus tard). Ajoutons à cela une authentique épaisseur psychologique et une habileté certaine à éviter le manichéisme moralisateur, et nous obtenons une BD hors-norme, aussi imposante et élégante que peut l'être son éléphantesque héros.
Voilà une BD française absolument géniale, mêlant nostalgie de comics, feuilletons à l'ancienne, SF retro, touches de fantastique, polar, dystopie drôle et grinçante, avec des réminiscences de migrants arrivant à New-York au début du XX° siècle... ça devrait être foutraque et indigeste, ça tient complètement la route.
Les nombreux personnages (plusieurs dizaines), dessinés en noir et blanc, animaux humanisés, E.T. et simples humains, sont hyper attachants, expressifs, retors, tellement proches de nous. Certains seront des figurants mémorables, d'autres progresseront sur des centaines de pages, d'autres mourront tristement ou en héros...
Tout ce petit monde évolue dans un univers très sombre et adulte, à la fois délirant et crédible, avec à chaque chapitre des clichés délicieusement tordus et renouvelés (comme le voisin alien très sympathique qui peut se révéler un immonde tueur quand nécessaire, ou la bande de têtards, les kidnappeurs les plus bienveillants de l'univers).
L'identité visuelle est particulièrement forte: les auteurs n'ont pas hésité à recourir à des procédés "naïfs" (pour représenter la surprise, la folie etc.) tout en présentant des images fourmillant de détails cocasses ou charmants (certains prenant tout leur sens des dizaines de pages plus tard). Ajoutons à cela une authentique épaisseur psychologique et une habileté certaine à éviter le manichéisme moralisateur, et nous obtenons une BD hors-norme, aussi imposante et élégante que peut l'être son éléphantesque héros.
