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Critique de vincentf


Bêtement, j'ai écrit et cela s'est effacé, à la fin du premier mouvement. L'adagio est majestueux, puis doux quand entre la clarinette, le son de la clarinette tant aimé de Mozart, et qui chez moi n'est encore que bribes de musique. Je ne retrouverai pas l'émotion qu'un autre a cherché à retrouver, même si je m'efforce à avoir des haut-le-coeur. Que c'est beau! me dis-je aussi. le livre frôle Proust, la petite phrase de Vinteuil, insaisissable, parce que fugace, éphémère comme le bonheur, cette musique de Chausson hier après-midi, ce Nouthra donna di Moartze lors de ce bis jadis, le choral final de la Passion selon Saint Jean. Je lis le chapitre qui s'efforce inutilement de décrire le concerto au cinéma, en attendant Harry Potter, en écoutant les mots d'une oreille, comme souvent la musique, puis j'apprécie avec plus de présence la rencontre de l'aveugle, belle et simple pour terminer un petit livre. Hier soir, c'était les chaussures à acheter, et le costume, et le billet, interminable attente, le gros du livre, volontairement ennuyeux, car la grâce se doit d'être rare. Ecrire sur un livre est aussi inutile et néanmoins nécessaire que d'écrire sur un concerto, que la sirène d'une ambulance vient troubler, alors que se prépare les sautillements délicats du final.
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