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Critique de Krout


Un soir au club

Jam session : vague à l'âme, variations.

Il y a plus ou moins une semaine Ambages m'a balancé : un soir au Club, super ! Comment refuser son invitation ? Christian Gailly, je ne connais pas. Alors, j'y vais ... ou j'y vais pas ? Avec ou sans Ambages ? Avec ! Avec sinon, non. Avec sinon rien. Samedi.

Evidement, je rate mes trains de 10h12 et de 13h21. Foutue chute ! Erreur d'aiguillage. J'entends Passer les wagonnets.
*"Les wagonnets
Qui nous éloignent l'un de l'autre
Erreur du destin qui choisit.
Les wagonnets"

Hagard, j'attends au buffet. J'attends le prochain, tiens ! Il a du retard ... le prochain train, je l'attends au buffet de la gare. Pour passer le temps, je prends un demi et puis encore un. Marrant, total cela ne fait qu'un. Pas de quoi être bourré. Pas avant le club, qui le sera c'est certain. Après on verra bien. le train démarre, accélère son tempo. "Locomotive d'or" Top, top, top ... Un autre air me vient.
** "Ca fait des siècles que j'attends
Sous le paravent
Le vent du désert m'allonger
M'allonger sous le paravent
Sous le sable blanc
Tout près de la mer à côté

Un palais un palace
Pour voir le temps qui passe
Je ne suis pas sur la photo
Je suis au bord de l'eau
Être en vie n'est pas assez ni trop"

Sûr, il fera nuit. Ciel noir, nuit blanche ! Ciel noir, nuit blanche ? ... noir, ...blanche. Dans la nuit flotte comme la promesse de ^^ "Dur réveil." Belle aventure. Je suis tendu d'être attendu. Il y a si longtemps. Je vivais en dormant. Je rumine comme un veau, attendri : m'attendra-t-elle ? Bref, enfin.
* "Un peu parti un peu naze
J'descends dans la boîte de Jazz
Histoire d'oublier un peu le cours de ma vie"

Comme prévu, rien qu'à voir le nombres de critiques, c'est bourré. Un geste, cela doit être Ambages. Eh oui ! Je la reconnais à ^ "ce geste qui veut dire : viens, il est encore temps. Et c'est à ce moment précis, que moi je le vois comme un diamant." Il y a une ambiance de feu avec ce trio. Feu Michel Petrucciani au piano, feu Henri Salvadore à la basse et la guitare, feu Raymond Devos à la batterie. Ambages s'approche. Mes mains qui tremblent. Il y a si longtemps. Si longtemps que je n'ai plus joué.
** "Je n'en peux plus de l'attendre
Les années passent
Qu'il est loin l'âge tendre
Nul ne peut nous entendre"

Elle m'enchante, elle me chante, très fort pour que je l'entende.
* "Touchez mes blanches caressez mes noires
dit-elle en venant se coller sur ma peau
c'est le début me suis-je dit d'une histoire
j'acceptais l'invitation illico

On a dansé toute la nuit avec ma guitare
qui ressemblait de plus en plus au piano
de l'homme dont on fêtait la mémoire"

Je voudrais lui parler vraiment du livre. du souvenir que je garderai. Ce duo doré sur le sol sablonneux, dans l'été indien de leur vie. Avec dans mon imaginaire, en toile de fond Mélodie pour un meurtre, Al Pacino et sa chanson Sea of Love. Mais je me souviens p.70 "Un club de jazz n'est pas un endroit ou parler, même de jazz ou d'amour. On se tait, on écoute."

Et à ce moment très précisément, Raymond Devos se lève prend sa clarinette. Nous offre "Petite Fleur". Silence absolu. Ciel noir, nuit blanche. Et puis :
*** " Sur une mer imaginaire , loin de la rive...
L'artiste en quête d'absolu,
joue les naufragés volontaires...
Il est là debout sur une planche qui oscille sur la mer.
La mer est houleuse et la planche est pourrie.
Il manque de chavirer à chaque instant.
Il est vert de peur et il crie:
"C'est merveilleux!
C'est le plus beau métier du monde!"
Et pour se rassurer il chante :"

Jonaz monté sur la scène :
* "Tous ces désirs inassouvis qui s'amoncellent
on voulait s'endormir à l'ombre d'une immortelle
se glisser sous un arc en ciel
comme un oiseau sous un arc en ciel
où vont les rêves où vont les rêves
où vont les rêves où vont les rêves"

* Michel Jonaz, Bonsoir
** Henri Savaldore, A la guitare et à la basse .... Henri Salvadore, Mesdames et Messieurs
*** A la batterie ... et à la clarinette ... de Belgique ... RAYMOND DEVOS, applaudissez
ET AU PIANO... petit par la taille, mais combien grand par le talent : Michel Petrucciani, MICHEL PETRUCCIANI, MESAMES ET MESSIEURS.

Rem : Les personnages d'Ambages et Krout sont purement imaginaires dans ce texte J'espère qu'elle ne m'en voudra pas de mes longues digressions par rapport au thème principal dont ne reste plus que quelques touches ci et là disséminées dans mon interprétation, très libre. Question de style, sorte de signature. Comme partager la scène, très jazz aussi. Je vous invite à rejoindre sa critique beaucoup plus respectueuse et proche du texte originel. Je tenais à la remercier pour cette très belle découverte. Que de belles émotions !
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