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Critique de Root


Fraîchement plaqué par sa femme, David McCae n'a envie de rien, et surtout pas d'écrire le fichu bouquin du gouverneur. Fichu bouquin qui exige qu'il se rende en Alaska – on se plaindrait de moins – pour s'entretenir avec un « ami » du gouverneur Andrew Kearny, un alpiniste de renom qui l'aiderait à enjoliver les mémoires du sieur Kearny qui souhaite redorer son blason à l'approche de la présidentielle. Son éditeur ne voulant rien savoir, David prend sur lui et s'exile pour rencontrer Dick Carlson, qui s'avère aussi accueillant que le paysage. Porté sur la bouteille et les femmes (ses troisièmes noces se sont achevées comme les deux précédentes), Carlson semble ne pas pouvoir s'empêcher d'être odieux. Grossier, sans gêne, il est toutefois loquace, et David pourrait en découvrir plus que ce qu'il est venu chercher…

Résigné à faire ce qu'on lui demande, David accepte de se rendre à Ravencroft, un morceau de terre isolé par les eaux et accessible uniquement en hélicoptère, pour recueillir les confessions du vieil homme. Sauf qu'au lieu de retrouver Dick Carlson comme il le pensait, David est abandonné là sans moyen de communiquer avec la civilisation ni de la regagner. Dans une nature hostile sous le joug du règne animal, il va devoir lutter pour sa survie, et il est difficile de prédire qui sortira gagnant de ce combat…

L'atmosphère est oppressante dès le début. le moral en berne du héros, taciturne et défaitiste, commence à planter le décor. Généralement, c'est le genre de personnage qui me plaît, et David McCae n'a pas fait exception à la règle. J'ai donc apprécié la première partie du roman, particulièrement sa rencontre avec le détestable Dick Carlson. Dans le rôle de l'antagoniste, l'alpiniste est plutôt bon et l'ambiance froide, sombre, brutale soutient son acrimonie. Aurais-je trop espéré de ce duo ? L'enchaînement d'événements dramatiques peu vraisemblables et trop prévisibles dessert l'intérêt que présentaient les personnages. L'extrême des situations gomme la dimension psychologique que j'aurais aimé voir creusée, et point alors ce que tout lecteur redoute : la lassitude. C'est toute une part du récit qui s'essouffle pour laisser place à l'aventure seule, qui n'a pas suffi à combler mes attentes. Ai-je été induite en erreur par le résumé ? Terres fauves semble diviser, et je vous souhaite de lui trouver les qualités que peut-être, je n'ai pas su apprécier.
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