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Critique de Myriam3


Le sujet avait l'air intéressant: un homme accusé de comportements inappropriés envers ses collègues femmes mais qui ne comprend pas ces accusations, et une de ses amies qui commente, de son côté, ses agissements et leurs répercussions.
Le roman alterne les récits des deux narrateurs. D'un côté, Quin raconte les femmes qu'il rencontre, les questions très personnelles qu'il leur pose sous couvert de curiosité désintéressée, la manière dont il crée une intimité avec chacune d'elle, par exemple les amener faire du shopping et les accompagner dans les cabines d'essayage, leur demander à quoi elles pensent au moment exact où elles se font jouir.
De l'autre, Margot, à qui Quin confie toutes ses rencontres en détail, trouve qu'il exagère parfois, qu'il va trop loin, mais ne peut s'empêcher de s'en amuser avec son mari, et semble adorer être la confidente de cet homme fantasque. Dans ses propos, elle reste distante de toutes les femmes qui ont porté plainte contre Quin et on y sent une sorte de rivalité, peut-être même de jalousie, en tout cas peu ou pas de solidarité.
Du coup, je ne sais pas où l'autrice a voulu nous mener. Il n'y a pas suffisamment d'infos pour réellement se faire sa propre idée de ce que ces femmes ont ressenti puisqu'on ne leur donne pas la parole; seul Quin affirme qu'elles jouaient elles-mêmes le jeu, en redemandaient.
On ne comprend pas non plus ce qui a déclenché, tout d'un coup, ce mouvement d'accusations collectives.
Tout est volontairement vague, sans doute pour montrer toute l'ambiguité de ces relations hommes-femmes que #metoo a mis au devant de la scène. Au final, quand on referme le livre, il n'en reste rien, de la fumée.
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