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31 janvier 2014
Profondément heureux comme il lui arrive de l'être lorsqu'il marche et qu'il est seul

Suivre. Aimer. Protéger. Des voyages, des voyageurs et des voyageuses. Les errances, les rencontres, les allers et retours, les indécisions…

Trois récits en petits paragraphes. Limpidité.

La route. Les paysages multiples où les regards s'accrochent.

« Un voyage est un geste inscrit dans l'espace, il s'efface en même temps qu'il s'effectue. Vous allez d'un endroit à l'autre, puis ailleurs encore, et derrière vous ne subsiste déjà plus de trace de votre passage. Les routes suivies hier sont aujourd'hui pleines de gens différents, personne ne sait qui vous êtes. Dans la chambre où vous dormiez la nuit dernière, un étranger est allongé sur le lit. La poussière recouvre l'empreinte de vos pieds, sur la porte les marques de vos doigts sont essuyées, sur le sol et sur la table les vestiges infimes qui pourraient vous avoir échappé sont balayés et jetés à tout jamais. L'air lui-même se referme derrière vous comme de l'eau et votre présence, qui semblait si importante et définitive, est emportée pour toujours. Les choses n'arrivent qu'une fois, ne se répètent jamais, ne reviennent jamais. Hormis dans le souvenir ».

Littérature de l'entre deux et pourtant la force des sensations, comme ces descriptions directes, d'un corps en liquéfaction après un suicide. L'impuissance à être, à aimer, à protéger.

A travers les mondes et si immobile…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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