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Critique de tynn


Une Emma Bovary contemporaine...

La banalité du quotidien de Jeanne se fissure quand elle croise un ancien ami du lycée. Comme un diablotin qui s'invite dans une vie trop bien rangée, cette rencontre va stigmatiser des désirs enfouis, d'autres envies, d'autres horizons, d'autres personnes. Cette rencontre l'interroge sur la vacuité d'une vie personnelle pourtant sereine et heureuse, mais incomplète, près d'un mari aimant mais sans surprise.

On se glisse dans ce roman comme un double invisible, accompagnant les habitudes banales et répétitives d'une femme sans secrets, mais dont l'esprit vagabonde au fil de ses rêveries, en regardant passer les trains. Les chapitres sont courts comme autant de flashs de vie, en famille, avec les amis, au travail, à la ferme des vieux parents. La narration est dépouillée, très descriptive des petites choses, installant une atmosphère de bonheur tranquille et de langueur, mais aussi d'ennui et de solitude.

J'ai d'ailleurs fini par me lasser de cette "non-atmosphère" un peu vaine. C'est évidemment une posture de narration mais cette originalité génère à la longue peu d'intérêt. Les épisodes concernant l'artiste conceptuelle* qui fascine Jeanne (sorte de double, libre et créatif) m'ont peu à peu agacée. J'ai terminé le livre en diagonale, peu touchée par ce portrait de femme et par cette introspection de non–dits trop cérébrale à mon goût.

*Marina Abramovic. Courant artistique de l'Art Corporel.

Rentrée littéraire 2017
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