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Critique de pyrouette


J'ai retrouvé la plume de l'Auteure avec plaisir, j'ai déposé les armes, enfilé les chaussons pour me plonger dans l'histoire de Jeanne.

Sa vie est tellement rythmée par les habitudes que pendant la description détaillée de ses journées, je me demandais si Jeanne n'était pas différente, si ses rituels étaient pour se rassurer. S'installer dans son jardin à 18h00 pour voir le train passer et observer les voyageurs sur le quai de la gare est une occupation bizarre quand même. Les macarons que son mari lui ramène dans la semaine, toujours dans le même ordre, m'interpellaient aussi. Mais Jeanne à une vie bien remplie entre son travail de postière derrière un guichet, sa maison qu'elle entretient avec son mari, sa meilleure amie dont le compagnon est parti pour une autre, ses filles qui reviennent le temps d'un week-end et son adoration pour cette artiste qui risque sa vie par amour de l'art. Pourtant Jeanne pense qu'on devient artiste parce qu'on est sensible (ça me poursuit) et que l'on est mal dans le monde, que ce n'est pas un don mais une incapacité à vivre avec les autres. le dimanche c'est repas de famille à la ferme des parents et croyez-moi ce n'est pas banal non plus.

Cette femme est surprenante, dans ses pensées, mais aussi ses actes. Partir faire le guet au pied de l'appartement de l'ex-compagnon de son amie, suivre des inconnus, observer et écrire des lettres à son artiste préférée.

Puis un jour, Jeanne, telle la belle au bois dormant est réveillée par un inconnu qu'elle suit. C'est son premier amour, elle ne l'avait pas reconnu (enfin de dos, hein). Elle va changer, se poser des questions, se demander si elle ne s'oubliait pas avec sa vie bien rangée, son mari qu'elle connaît depuis si longtemps.

Les phrases sont courtes, aériennes, poétiques et malgré tout sacrément bien ancrées dans cette vie décrite d'une femme qui se demande un jour où se trouve son bonheur.

Mention spéciale pour Mémé qui décide à l'avance du jour de sa mort.

C'est drôle et émouvant mais surtout ce récit est d'une douceur incomparable. J'ai adoré, mais je suis fan du style de Claudie Gallay depuis longtemps.
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