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Critique de andreepierrette


Voici l'histoire du "Pitaud" : ainsi dénommé par les enfants abandonnés à l'Assistance Publique.
Pierre, (le pitaud) a cinq ans en 1918 lorsque sa mère, veuve de guerre,seule, sans famille espère reprendre son fils dès que son emploi de couturière lui permettra de gagner un peu d'argent. C'est un déchirement, le pitaud attend... Dès son arrivée il est pris en mains conformément au règlement appliqué à tous les pitaud. Déshabillé, rhabillé de bric et de broc, la tête rasée, il perd son nom : Pierre et répondra au numéro 21 pour tout et toute chose.
Des mois passent, un jour on l'appelle lui promettant une bonne nouvelle. L'administration va le placer dans une famille, à la campagne. Il est reçu chez M et Mme Quercy, couple qui a déjà recueilli une fillette dans ses premiers mois, il y a une dizaine d'années. Mély se prend tout de suite d'affection pour le gamin. Pierre pense toujours à sa mère mais il n'est pas malheureux, au contraire Mely prend soin de lui.
Malheureusement Mme Quercy, âgée et malade, seule tutrice en titre de Pierre décède. L'administration, représentée par un inspecteur de l'assistance publique va alors le placer dans une autre famille de fermiers pauvres : les Freiquin. Pierre a 10 ans. Ce couple se servira du pitaud pour les travaux les plus durs de la ferme; l'homme est alcoolique, la femme bête et méchante,, couple digne des Thénardier mène la vie dure au pitaud qui endure sans protester,sous menaces des coups.
Selon le règlement de l'administration, néanmoins il de vra aller à l'école du village à plusieurs km, en sabots par tous les temps. Il devra affronter les moqueries, les méchancetés des élèves du village, pour qui un pitaud est moins que rien.
Le maître d'école remarque cet enfant particulier et se penche sur son sort malheureux. Pierre sait cependant se défendre se souvenant des conseils de Mély qui l'avait préparé à d'éventuels retournements de situation.
Jusque là je me suis intéressée au sort de cet enfant, qui à travers lui a pu donner une idée du genre de traitement que pouvait subir les pupilles de la nation dans les années 1930.
Par la suite j'ai moins apprécié les histoires de jalousie, de mépris, de commérages des villageois. Les oppositions intellectuelles entre l'instituteur et le curé, la famille dominante '(les riches). Il m'a semblé que le récit a tourné, au feuilleton, malgré des moments de drôlerie,d'histoires mesquines d'adultes et de gamins cocasses.
Il y a de belles pages sur la nature expliquées aux enfants par l'instituteur.
Ce livre est le premier roman, probablement très autobiographique de Pierre Galoni, qui se lit très facilement.
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