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Critique de KiriHara


Edgar Pipe est un cambrioleur qui, comme l'indique le titre, est retiré des affaires. C'est l'occasion, pour lui, de revenir sur ses aventures (suivra, bien plus tard, « La résurrection d'Edgar Pipe » et « La dernière incarnation d'Edgar Pipe ».

Et, en matière d'aventures, Edgar Pipe s'y connaît. Alors qu'il est désireux de prendre sa retraite, pour assurer son train de vie et celui de la femme qu'il affectionne, il décide de voler le Régent, un magnifique diamant exposé au Louvre. Son plan fonctionne à merveille et il ne lui reste plus qu'à passer en Hollande pour vendre le bijou et devenir riche. Mais c'est quand on se croit à l'abri que tout peut s'écrouler et c'est le cas quand, rentrant chez lui, il constate que la femme de son coeur s'est éclipsée, emportant avec elle ses dernières économies qu'il destinait à son voyage en pays batave.

Il ne lui reste plus, alors, qu'à commettre un cambriolage pour se renflouer, mais une étourderie lui fait se tromper d'appartement et il tombe alors dans celui d'un malfrat pire que lui à qui il va devoir proposer la moitié du prix de vente du diamant pour se sortir des griffes. Mais, quand un cambrioleur tente de flouer un escroc, la partie n'est pas gagnée d'avance.

Que dire des aventures d'Edgar Pipe si ce n'est qu'elles s'étirent, peut-être à outrance, sur des centaines de pages et à travers le globe ? Tout au long du récit, les flagrances d'un « Candide », l'oeuvre de Voltaire, impression renforcée par la citation du Professeur Pangloss, « Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes » et par le fait que, quoi qu'il se passe, où qu'il aille, Edgar Pipe croisera toujours les mêmes personnages.

Certes, ce roman est un peu longuet, certes l'esprit d'un « Monde petit » dans lequel on croise toujours les mêmes personnes et où l'on n'est jamais à l'abri a un charme un peu désuet et manque de modernisme (en même temps on se situe au début du XXème siècle), certes, la fin est légèrement attendue, mais, pour autant, la lecture de ces « mésaventures » est bien plus agréable que bien des romans actuels et, au final, les centaines de pages défilent sans que l'on voie le temps passé.

Bien sûr, pour apprécier au mieux ce roman, il vaut mieux avoir affection pour la littérature de l'époque et ne pas être attaché qu'à une littérature très contemporaine. Mais, rendons à Arnould ce qui appartient à Galopin, une propension à surfer sur les modes de l'époque, ou plus anciennes, de singer des personnages populaires et de nous en proposer leurs aventures pour le plus grand plaisir des lecteurs.

Au final, si, bien évidemment, les mésaventures d'Edgar Pipe ne sont pas un sommet de modernité, elles n'en sont pas moins une agréable lecture et on ne demande à l'auteur rien de plus.
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