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Critique de jovidalens


Perplexe ! Cette BD me laisse perplexe ! parce que tiraillée entre enthousiasme et..."les bras m'en tombent!".
"Les bras m'en tombent" face à quelques blagues très, très bof !
Mais enthousiaste pour la présentation du livre, le choix du titre et le ton entre tendresse et humour noir.

Cette BD se présente dans un format qui fait penser aux "organiseurs", ce genre d'agendas hyper-pros qui font supposer que son détenteur est un super-cadre à la rémunération...euh...en France , on ne parle pas gros sous ! Mais c'est aussi le format des agendas scolaires pour ados. Et la couverture est celle d'une page d'ephéméride, toute gribouillée. Il s'agit bien du temps qui passe, de celui qui est passé, sans laissé de traces, comme une vie où rien ne s'inscrit, entre espoirs (ceux qui accompagnent les images de gloire médiatiquement apposées aux gagnants, ceux qui ont tout réussi vie amoureuse, professionnelle et plus..) et doux et/ou ambitieux rêves de l'adolescence et du jeune adulte plein de possibles (important le "S" à "possible"). Bref, fini le temps des espoirs : l'âge de 40 ans c'est l'âge des réalités...ça ne chante pas tous les jours la réalité ! Et d'autant moins lorsque on appartient à celles et ceux bourrés de talents mais confinés à des emplois précaires, dont le travail se réalise en solitude et pour lesquels la recherche d'emplois est encore plus difficile.
D'où la bonne idée du titre qui joue entre l'âge et la sensation d'être mis à l'écart de la société. Cette entrave, cette exclusion est malicieusement représentée au fil des pages par le vigile baraqué, courtois et obtus, qui à chaque occasion loupée lui répètes "Faudra plus jamais revenir ici Monsieur !" ; peu importe le lieu, c'est toujours le même homme de la sécurité, ou du moins, c'est ainsi qu'il est perçu !

Et puis, la lecture se continue entre traits railleurs et "enfonçage de portes ouvertes".
Tendresse des "Remerciements" pour une fois, amusants à lire, sa version TRES personnelle du "Petit Prince", la façon dont plusieurs scénètes dessinent le discours envahissant dans lequel nous baignons tous, démoralisant, démobilisant. Son héros est avachi mais, il n'est pas le seul !

Pour conclure, un sacré "coup de rétro" où tout à coup le lecteur se trouve quelque(s) ressemblance(s) avec le héros : personnellement ce serait...Narcolepsie qui se conclu par "t'aaain ! J'ai oublié que j'étais levé..". Un petit hommage à un certain Gaston La Gaffe ? Même personnage un peu doux-rêveur mais qui avait la chance de vivre à une époque moins accro à la rentabilité.

PS : merci à Babelio et aux Editions Blandine Lacour qui m'ont permis ce drôle de voyage dans le temps ! (eh oui : j'ai passé ce cap ! ouf !)
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