Que voilà un beau texte à mi chemin entre un roman gothique et un livre d'horreur. J'y ai retrouvé l'univers onirique qui me plaisait tellement dans les textes de
Garcia Marquez, sa cruauté aussi parfois.
Dans une famille en Amérique du Sud, deux hommes arrivent (Felisberto et Eloy ) et ils vont apporter la mort, la mort de la connaissance, la victoire de la religion déjà bien implantée dans le village et cette grande maison qui fut glorieuse. Ils vont apparaître comme des sauveurs pour le propriétaire de la maison, le père du narrateur : ils vont l'aider dans le domaine de l'agriculture, mais ils vont insidieusement, éliminer Josefina, la mère de celui qui raconte l'histoire, Lucas, celle qui s'intéresse à la biologie, la zoologie, celle qui connaît des choses même si son esprit est parfois comme en friche dans le monde réel.
Autour de Lucas, revenu dans la grande maison après la mort du père, il y a aussi les serviteurs : Noah, Sarai, Esther, le professeur Erlano ... Il y a aussi la puissance du jardin, de la végétation qui s'est développée de façon anarchique attendant son heure, il y a les insectes, auxquels est profondément lié Lucas.
Un texte superbe, étrange, où les insectes, vers de terre, sont au premier plan. Ils composent la toile d'araignée dans laquelle vont se perdre celui qui vient demander des comptes.
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