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Critique de Sharon


Je tiens à vous présenter tout d'abord le commissaire Espinosa, un homme charmant et un peu transpirant. C'est qu'il fait chaud, à Rio, surtout quand les policiers tombent comme des mouches. Etre un tueur en série de flics est une très mauvaise idée, tout le monde le sait ou presque. Etre un tueur en série de policiers et de leurs maîtresses n'est pas très fameux non plus, seulement, ce dernier fait oriente un peu l'enquête. Oui, ce sont les maîtresses qui sont tuées, non les épouses officielles, de bien braves femmes qui ignoraient tout de la double vie de leur mari – et oui, le travail de policier entraîne nombre d'heures supplémentaires, de planques, qui font que les policiers n'ont pas souvent le temps d'être à la maison. Elles ignoraient aussi les sources de revenus de leurs conjoints : un salaire de policier ne justifie pas le train de vie qu'ils pouvaient mener.
Le commissaire Espinosa enquête, oui, et surtout, tente de protéger la dernière compagne officieuse en vie. Celeste, tel est son prénom, est menacée elle aussi. Elle est cependant très débrouillarde, et échappe de peu à la mort – sa meilleure amie n'a pas cette chance. Espinosa fait de son mieux, ce qui est tout sauf facile quand le danger peut provenir de l'intérieur. Finalement, rechercher un tueur de flic ordinaire aurait été beaucoup plus facile.
Les points communs entre les disparus, autres que ceux que j'ai déjà cités ? Ils étaient particulièrement discrets. Personne, en dépit de leur longue carrière sans éclat, ne s'est aperçu de leur trafic. Pourquoi les supprimer maintenant ? C'est à une véritable course contre la montre que se livre le commissaire et ses hommes.
Espinosa reçoit de l'aide inattendu. Je ne parle pas de celle d'Irène, la femme qui partage un peu sa vie tout en restant indépendante, je parle de Serena, une bonne bourgeoise brésilienne (si, si, c'est possible) qui a été témoin d'un des meurtres et que personne, à part le commissaire, ne veut entendre. Son propre mari se trouve choqué de sa volonté de témoigner, et d'enquêter. Il faut dire qu'il est un homme politique, et que l'attitude de sa femme, depuis de longues années déjà, n'est pas véritablement celle qu'il attendrait. Restons dans les rangs, ne nous faisons pas remarquer, surtout pas. Se faire remarquer, c'est dangereux, et pas seulement pour la carrière de son mari.
Une fenêtre à Copacabana, un polar où il fait bon se méfier des apparences.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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