AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lacerisaie


Voici, une fois de plus, un polar espagnol addictif.

J'ai adoré me faire balader (dans tous les sens du terme) pendant plus de 550 pages.

Dans la cathédrale Santa Maria de la ville de Vitoria-Gasteiz au pays basque espagnol gisent deux cadavres. Un homme et une femme qui ne connaissaient pas reposent une main affectueusement posée sur la joue de l'autre. Cette mise scène macabre rappelle aux enquêteurs celle de crimes en série comme vingt ans plus tôt mais... le coupable est pour quelques jours encore sous les verrous. Même tueur, plagiat, machination, erreur judiciaire?
C'est l'inspecteur profileur Unai Lopez de Ayala qui raconte cette terrifiante enquête depuis son lit d'hôpital. Il est entre la vie et la mort une balle de l'assassin dans le cerveau et il remonte le temps.
Belle entrée en matière!
L'intrigue, mêlant culture et traditions basques est d'une grande complexité. Peu de chance de trouver le coupable! Les choix de construction et d'écriture contribuent à nous perdre d'une part, mais aussi à nous tenir complètement captif. Différentes temporalités s'entremêlent, suscitant mille questions, des tas d'hypothèses. Des destins se croisent, des relations se nouent, des personnages se retrouvent, des réactions s'expliquent.
Les personnages sont nombreux. Tous sont riches de passé, de relations humaines, de vécus douloureux, d'émotions et de désirs.
Tout est juste.
La région est le plus beau personnage de ce roman. L'immersion dans la ville de Vitoria, où a vécu l'auteure est totale. Cette enquête très macabre durant les fêtes de la "Virgen Blanca" me donne envie de parcourir cette ville et ses environs dans les pas des protagonistes. Parcourir les rues et les places, admirer l'architecture, visiter les monuments et partager ces fêtes rituelles joyeuses et très arrosées jusqu'au bout de la nuit. Partir en excursion à l'ermitage de San vincentejo, puis au village de Villaverde, point d'ancrage d'Unai lorsqu'il doute, lorsqu'il est à bout, lorsqu'il est perdu, lorsque les souvenirs douloureux remontent. Rencontrer son grand père, une si belle personne, un sage.
J'ai tourné la dernière page, je me "refais le film" de manière chronologique, j'ai du mal à quitter ces destins douloureux. J'ai hâte de plonger dans a suite de cette trilogie.
Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}