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Critique de ssstella


Narcisse Pelletier, le "sauvage blanc" avait 18 ans quand il fut abandonné sur une plage du nord-est de l'Australie en 1858. Il y vécut pendant 17 ans avec une famille d'aborigènes, jusqu'à ce qu'il soit ramené contre son gré, à la "civilisation".
À partir de cette histoire vraie, François Garde nous a écrit un premier roman récompensé par plusieurs prix.

Dans le roman, Octave de Vallombrun qui a pris en charge Narcisse, relate son évolution dans des lettres destinées au président de la société de géographie, puis le récit alterne avec un narrateur omniscient décrivant les premiers temps de l'abandon de Narcisse et sa difficile adaptation parmi une tribu aborigène.
D'une vision toute personnelle et contestée par des spécialistes, François Garde reconnait n'avoir pas du tout étudié la réalité de la tribu ayant recueilli Narcisse. C'est une image fausse, pleine d'idées préconçues, exactement la vision de l'époque avec tous ses préjugés sur les "sauvages" qui est reproduite dans cette partie et qui aurait dû être placée plutôt, dans la bouche des scientifiques du XIX siècle.
L'histoire aurait été tellement plus intéressante si il y avait eu plus de réalité dans ces passages sur les conditions de vie de Narcisse avec les aborigènes. Dommage !

Dommage surtout, d'avoir encore à notre époque, une vision d'aborigènes laids, impudiques et violeurs.
Pour moi, ça enlève beaucoup à l'appréciation que j'aurais pu avoir pour ce roman qui sait être prenant, avec de bonnes idées comme sa construction qui symbolise bien les différences entre les deux cultures, la réflexion qu'il suscite sur les sentiments éprouvés par ce personnage qui, par deux fois, a du oublier sa vie précédente pour survivre dans la nouvelle.
J'espère que pour ses ouvrages suivants, François Garde s'est assuré de ne pas offenser un peuple ou l'Histoire.
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