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Critique de andreepierrette


Au milieu du XIXe siècle, Narcisse, jeune matelot à bord de la goélette Saint Paul est oublié sur une plage d'Australie, lors d'une aiguade (trouver de l'eau douce pour l'équipage). Or, le mouillage est dangereux, la mer est mauvaise, un gros temps pointe à l'horizon. le capitaine,impatient décide de prendre le large...
Narcisse, après sa recherche sans succès, de retour sur la plage découvre que la goélette ne l'a pas attendu.
Que faire ? l'espoir du retour du Saint Paul diminue, au fil des heures, des jours. La peur de l'inconnu, le désespoir l'oblige, pour sa survie, à découvrir cette île qui semble déserte.
L'aventure commence... Qu'adviendra-t-il de ce jeune garçon abandonné en pleine nature n'ayant pour se défendre que son couteau de poche.
Voici un roman-récit lu avec beaucoup de plaisir.
Au fur et à masure des découvertes que rencontrera Narcisse, il est abordé un sujet qui incite à la réflexion : l'identité. Narcisse est resté 17 ans sans revoir un homme blanc. Il a dû s'adapter à vivre dans un milieu primitif qui l'a transformé.
Sauvé par hasard et avec bienveillance par un homme dévoué, il devra pour son bien (?) renouer avec le mode de vie civilisée dont il a tout oublié.
Interrogé sur sa vie sauvage narcisse refuse de parler "parler c'est mourir" dit-il. (Page 350) Parler, c'est parler de l'indicible de ces journées là-bas c'est raconter, c'est mettre en mots ses souvenirs à jamais frappés d'interdit. S'il répondait aux questions, il se mettait dans le danger le plus extrême. Mourir, non pas de mort clinique, mais mourir de ne pas pouvoir être en même temps blanc et sauvage.
Il ne pouvait pas répondre. Il s'est enfui (page 351).
Pourquoi sa fuite ? après tant d'épreuves ?et qu'est-il advenu du sauvage blanc ?
Ecrit dans une langue claire, élégante, voici un beau roman qui incite à la réflexion.
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