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Critique de Elusor


Voici un grand roman, de ceux qui vous remuent les tripes et vous marquent d'une empreinte qui ne s'effacera pas, et de ce fait vous auront changé, ne serait-ce qu'un tout petit peu... En pleine pandémie, on oublie quelle fut la dernière grande épidémie de notre temps, alors que le sida décima en Occident des populations ciblées, des hommes homosexuels, des hémophiles, des toxicomanes, avant de se répandre dans le Tiers-Monde et de s'attaquer aux plus pauvres, hommes femmes et enfants.
Jonas Gardell nous raconte comment le sida se répandit parmi la communauté gay à Stockholm, comme il le fit dans toutes les métropoles occidentales dans les années 80. On y suit un groupe d'amis, des jeunes hommes qui pour plusieurs ont quitté les régions pour tenter de trouver leurs semblables, pour fuir l'incompréhension de leurs familles, et qui pour la plupart recevront le terrible diagnostic qui ne leur laissera aucune chance. Et non seulement durent-ils mourir de cette maladie affreuse, mais durent-ils aussi le faire dans la honte et l'opprobre, car la majorité pensait en ces temps-là, qu'ils l'avaient bien cherché. On a peine à imaginer qu'à peine trente-cinq ans se sont écoulés depuis que prévalaient ces mentalités étroites et odieuses. le sujet est d'une grande tristesse, certes; mais il s'agit aussi d'une ode à l'amour, à l'amitié, à la tolérance, un témoignage de cette époque, un hommage aux victimes et aux survivants. Et certains dialogues sont très drôles !
De l'urgence de vivre et le côtoiement de la mort dans lesquels furent précipités ces jeunes gens diagnostiqués positifs au VIH, il exhale un souffle qui élève ce roman dans un niveau d'émotion rarement atteint.
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