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Critique de Christlbouquine


Un homme sans connaissance est admis aux urgences. En piteux état, fortement alcoolisé Jean Robin, car tel est son nom, sombre dans un coma de plusieurs jours. Un coma dont il émerge progressivement, assisté de la psychologue de l'hôpital, Florence. Au fur et à mesure, les souvenirs de Jean remontent à la surface, des souvenirs qu'il raconte à Florence.
Mais il semble qu'une partie de ses souvenirs ne veulent pas émerger et que dix ans de sa vie ait disparu de sa mémoire.

Pourquoi ? Qui est cette femme sur certaines photos et dont seul le début, Cl., du prénom est noté ? Que représente exactement pour Jean cette boule à neige à laquelle il tient tant et qui contient une maison au toit rouge et une jeune femme brune ? C'est à une lente introspection que Jean se consacre pour retrouver ces moments dont il ne se souvient plus. Florence étant à ses côtés pour lui apporter une oreille attentive et l'aider.

C'est un roman intime, d'une extrême douceur. L'intrigue est réduite au minimum, centrée essentiellement sur les souvenirs de Jean et sur la vie de Florence.

La relation qui s'installe entre ces deux personnages est faite de confiance et de délicatesse, car la psychologue cherche avant tout à ne pas brusquer son patient. Un patient pour lequel elle semble avoir des sentiments et un intérêt qui ne sont pas seulement médicaux.

Le texte est tout en sensibilité, l'hôpital jouant ici le rôle d'un cocon protecteur où Jean peut se reposer afin de reprendre pied dans un réel qui semble difficile et où les sentiments peuvent éclore tranquillement. Un temps suspendu où Florence et Jean donnent un peu de soi à l'autre et entrent dans une relation de confiance qui se déploie lentement.

C'est un récit habité par une profonde mélancolie et qui raconte la douleur de la perte mais aussi la résilience, l'apaisement qui provient de la rencontre et de la libération de la parole.
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