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Critique de ErnestLONDON


Mai 1960. « L'Amérique était derrière lui, son passé aussi ; il était en sécurité. La violence ne serait pas nécessaire, le meurtre non plus. Paris. La paix. » Pourtant, Simeon Brown, jeune Noir américain en exil, découvre rapidement qu'ici aussi certains subissent humiliations et brimades quotidiennes : « Les Algériens sont les nègres de la France. »
Son arrivée, ses rencontres, ses journées, ses soirées sont racontées par le menu, ses émotions, ses réflexions analysées avec minutie. Peu à peu, quelques chapitres rétrospectifs nous éclairent son passé : son enfance à Philadelphie, la violence, « une violence inexplicable, une violence gratuite » devant laquelle il recule, le « sacrifice » de son oeil « pour devenir un dur ». le bandeau noir qui lui donne des airs romantiques et surtout dissimule enfin l'extrême sensibilité qui sans cesse le paralysait.
(...)
Si ce roman pourra sembler trop démonstratif à certains, William Gardner Smith a le mérite d'y analyser dans les moindres détails les ressorts de la domination, d'exposer le point de vue d'un dominé qui, pour se protéger, rejoint le groupe des dominés et en prend conscience. Et bien sûr, 60 ans après, surgit ce témoignage sur la répression du 17 octobre 1961. Une bien longue attente qui ne manquera pas d'intriguer.

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