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4.38/5 (sur 82 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Philadelphie , le 6 février 1927
Mort(e) à : Thiais , le 5 novembre 1974
Biographie :

William Gardner Smith est un journaliste et écrivain afro-américain, né le 6 février 1927 à Philadelphie et mort le 5 novembre 1974 à Thiais (Val-de-Marne).

Malgré la mort de son père, il poursuit d'excellentes études à l'université, puis devient journaliste au Pittsburgh Courier. Son service militaire dans les troupes d'occupation en Allemagne, en 1946, lui inspire son premier roman Last of the Conquerors.

Démobilisé en 1948, il reprend ses études, se marie en 1949, publie Anger at Innocence traduit bientôt en français. Malgré de sérieuses difficultés financières, il continue d'écrire, menant une existence bohême au Quartier latin.

Sa situation s'améliore avec la publication de son troisième roman South Street, inspiré de son enfance dans le quartier noir de Philadelphie, et son embauche à l'Agence France-Presse en 1954. Il y fait une carrière remarquable, débutant comme rédacteur au service étranger, directeur de l'AFP au Ghana jusqu'à la chute de N'Krumah en 1966, rédacteur en chef et correspondant spécial de l'AFP dans divers pays.

Dans The Stone Face, qu'il commence d'écrire en 1961 au moment où la guerre d'Algérie exacerbe les passions en France, il parle du racisme ordinaire aux États-Unis mais évoque aussi le racisme anti-arabe dont il est le témoin quotidien aussi bien dans son travail à l'AFP que dans les rues de Paris. Il est considéré comme un « expert de la situation raciale aux États-Unis »1, notamment après un reportage sur les révoltes des ghettos noirs américains en 19672.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Je faisais partie de la France Libre et je croyais aux trucs qu'ils racontaient pendant la guerre, tu sais; qu'ensuite le monde serait différent, que c'était une guerre pour la démocratie, que nous combattions tous la démocratie et la liberté. des grands mots. (p; 81)
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La sensibilité fut une malédiction, qui marqua le monde de l'enfance de Simeon. Car c'était un monde violent.
La grande famille s'entassait dans une maison de cinq pièces. Grand-père, grand-mère, maman, papa, les tantes, les oncles, plus cinq frères et soeurs. Une famille d'ouvriers et de domestiques. Il y avait peu d'air dans cette maison , et guère d'affection. (p. 38)
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Le 17 octobre 1961, le Front de libération nationale algérien appela tous les Algériens vivant à Paris à descendre dans la rue au cours de la soirée et à manifester pacifiquement contre le couvre-feu que leur imposait le gouvernement français. Selon les instructions du FLN, tous les hommes, toutes les femmes et même les enfants devaient participer à ces manifestations; ils devaient défiler de manière ordonnée, en groupes dirigés par des militants du FLN; personne ne devait porter d'arme, pas même un bâton ou un canif. (p. 257)
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- Et les arabes ?
Raoul hésita, fronça les sourcils. Puis sa voix douce déclara :
"C'est autre chose. Les Français n'aiment pas les arabes, mais ce n'est pas du racisme. Les arabes ne nous aiment pas non plus. Nous sommes différents.
-C'est une différence avec vous au-dessus et eux en dessous.
-Il s'agit d'un accident historique.
-C'est toujours un accident historique au début. (p. 89)
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La violence était dans les rues et dans les écoles. Des bagarres individuelles, des guerres de gangs, des guerres raciales. Une violence inexplicable, une violence gratuite. Face à elle, Simeon reculait. (p. 40)
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-Tu ne peux pas toujours fuir les mots. Un jour viendra où on s'arrêtera de tirer et alors il nous faudra utiliser les mots à la place. (p. 165)
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Tu veux dire : est-ce qu’on chasse les Noirs dans les rues de Philadelphie et de New-York avec des cordes pour les lyncher ? Non. Et les jours ordinaires, il ne se passe rien de notable, les gens ne te remarquent même pas dans la rue. Pourtant, mille choses infimes arrivent - des microparticules, personne ne les voit, sauf nous. Et il y a toujours le danger qu’une chose plus grave se produise. La Bête dans la Jungle, tu es sans cesse à l’affût, tu attends qu’elle bondisse. C’est terrible, oui. Et nous avons envie de respirer, nous n’avons pas envie de penser à ce truc de race vingt quatre heures sur vingt-quatre. Nous ne voulons pas qu’on nous colle le nez dessus pendant les soixante-dix années qu’on a à vivre sur terre. Pourtant, t’es obligé d’y penser ; ils t’obligent à y penser tout le temps. »
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"Dis-nous comment c'était, Papa" Par les froides nuits d'hiver où le moral était bas, papa était un petit homme au regard doux et blessé. Un roseau pliant dans le vent. Un vieux Noiraud à la tête baissée, qui souriait en montrant ses dents blanches et ses gencives rouges, un noiraud méprisé qui souriait malgré les humiliations, afin de survivre. Comment c'était, Papa ? (p. 85)
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- Au fait, après la semaine prochaîne, tu ne me verrasplus le soir dans les rues. Le gouvernement vient de décréter un couvre-feu pour les Algériens. Nous devons rester chez nous à partir de vingt heures. Tous nos cafés doivent fermer à la même heure.
-Ce n'est pas possible !
-Tu ne lis pas les journaux ?
-Je...ça m'a échappé.
-C'est pourtant vrai. Nous ne devons pas encombrer les rues, empuantir l'air des honnêtes Français. (p. 254)
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Il adorait vraiment Paris. Il aimait les plaisirs simples - ainsi passer une nuit blanche, puis à l’aube descendre au Vert- Galant, cette pointe de verdure sur l’île de la Cité qui saillait dans la Seine, et adresser des signes de la main aux pilotes des péniches.
Il aimait les visages des Français ordinaires - pas les boutiquiers, ni les politiciens, ni les intellectuels, ni les fonctionnaires, ni les policiers, mais les chauffeurs de bus, les cantonniers, les vendeurs de journaux, les forts des Halles, les employés de chemins de fer, les ouvriers. Il lisait dans leurs yeux des souvenirs brouillés de la Révolution, de la Commune, de la Résistance. Ces événements n’étaient pas oubliés, ils continuaient de vivre chez ces Français [•••] Ces gens étaient assez idéalistes pour croire en l’avenir, mais assez cyniques pour se méfier des politiciens et des promesses imprimées sur du papier. Paris était formidable.
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